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La visite d’Obama sème la pagaille à Cuba

La visite historique du président américain à la Havane les 20, 21 et 22 mars promet de perturber grandement séjours et visites des touristes, mettant en émoi des voyagistes déjà confrontés à de nombreux problèmes d'après-vente.

Cuba est victime de son succès. Et ce n'est pas la visite de Barak Obama, ni celle des Rolling Stones dans la foulée, le 25 mars, pour un concert unique à la Havane, qui vont arranger les choses.

Accompagné dans ce voyage historique par sa femme Michelle et leurs deux filles, le président américain doit rencontrer en tête à tête le président cubain Raul Castro.

Délogements et réquisitions d'hôtels

Prenant les devants, Empreinte a adressé ce matin un communiqué aux agences en justifiant d'avance les problèmes que leurs clients ne vont pas manquer de rencontrer sur place, vu l'ampleur de l'évènement.

"A partir du 18 mars et jusqu’à la fin de semaine prochaine, soit le 25 mars, les clients doivent s’attendre à des délogements suite au blocage de La Havane et aux réquisitions d’établissements hôteliers de la part des autorités cubaines", prévient le voyagiste.

"Certains pourraient se retrouver dans des situations ubuesques avec des relogements à Varadero, alors que prévus pour dormir à La Havane. Il en est de même pour les clients qui devaient récupérer des voitures de location et qui risquent de ne pas pouvoir accéder aux agences de location à La Havane centre-ville. Les transferts, visites guidées, accès à certains sites pourraient également être perturbés".

Des problèmes d'après-vente généralisés

"Cuba souffre déjà d'un déficit d'image du fait du niveau de qualité insuffisant des prestations délivrées. Les perturbations générées par la visite du président Obama ne vont pas contribuer à redorer le blason de la destination", déplore Nicolas Ivaldi, directeur commercial d'Empreinte, spécialiste BtoB des Caraïbes.

"Empreinte comme tous les voyagistes français et européens engagés sur Cuba va en subir de plein fouet les conséquences. Nous allons tout mettre en oeuvre pour que les inconvénients soient les plus minimes possibles. Mais nous ne maîtrisons pas tous les éléments. Nous remercions par avance les clients de leur indugence", indique le voyagiste.

Leader sur la destination avec 45 000 clients en vue cette année, le groupe Transat se désole également du succès de Cuba, trop demandée "et où l'on n'arrive pas à délivrer la promesse", constate Patrice Caradec, président de Transat France. "Tout le monde veut y aller avant la ruée des touristes américains, la destination n'arrive pas à suivre. Cuba nous fait du mal cette saison".

En 2015, la grande île des Caraïbes accueilli un nombre record de 3 524 779 touristes internationaux, en hausse de 17,4%. Le marché français a enregistré la plus forte croissance, à +33% par rapport aux 105 000 arrivées hexagonales de 2014.

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