La Louisiane, un État atypique des USA

Je suis un fan des États-Unis, que je commence à connaître assez bien. Alors quand Express Conseil m’a proposé de participer à un éductour en Louisiane, j’ai sauté de joie ! D’autant plus excitant que je ne m’y étais encore jamais rendu. Relayé par une logistique parfaite, ce voyage m’a beaucoup intéressé. Une semaine d’excursions en petit groupe a largement contribué à éclaircir ce mois de janvier frileux ! Cependant, la température sur place m’a beaucoup surpris : entre 6 et 8 °C, un temps frais et humide pour la région des bayous, alors que je me voyais déjà écrasé par la chaleur du Sud… Du coup, les alligators hibernent au fond des marécages ! Impossible d’apercevoir le redoutable reptile des barques qui nous ont promenés dans les bayous de Natchitoches pas plus que dans le bassin de l’Atchafalaya. Atypique : c’est l’adjectif qui, pour moi, qualifie le mieux cet État sudiste à part des États-Unis. Ici, l’Histoire est à l’honneur. Et aux États-Unis, c’est déjà extraordinaire ! Elle se déroule au fil des célèbres plantations qui se sont développées aux XVIIIe et XIXe siècles, sur les rives du fleuve Mississippi. Enrichies par la culture du coton et de la canne à sucre, les familles de planteurs y ont bâti de superbes demeures, dont Oak Alley est sûrement la plus célèbre. Sa majestueuse allée de 28 chênes verts épanouis doit à coup sûr apparaître dans chaque ouvrage consacré à la Louisiane… Restaurées et meublées à l’identique, elles entrouvrent une fenêtre sur une terrible histoire, celle des esclaves noirs, mais elles nous renseignent aussi sur les modes de vie des familles de planteurs. En toile de fond, la guerre de Sécession, les Confédérés et les Unionistes, Scarlett O’Hara, les droits de l’homme, et quelque deux cents ans plus tard, un président américain noir… L’Histoire se joue bien des certitudes !

JAZZ ET VAUDOU À LA NOUVELLE-ORLÉANS

Preservation Hall, une institution mythique où tous les grands musiciens se sont produits depuis une soixantaine d’années, attire une foule très hétéroclite, faite d’aficionados et de touristes. Le temple du jazz louisianais affiche une programmation pointue : à recommander aux amateurs éclairés ! On sait moins qu’ici se sont développées des pratiques vaudoues. Les magasins de La Nouvelle-Orléans regorgent de poupées, d’accessoires et de poudres rituelliques. Ici, le shopping se résume à quelques bimbeloteries carnavalesques – des colliers de perles colorées dont s’affublent les participants -, quelques bons CD ou encore un grigri porte-bonheur ! Difficile de se croire au pays de la surconsommation… En discutant avec les commerçants ou les restaurateurs, j’ai appris que les touristes revenaient progressivement et que la crise post-ouragan semblait s’apaiser. Les séquelles de Katrina ne sont pas apparentes : la reconstruction s’est faite rapidement, grâce à la bonne volonté des Américains qui se sont investis personnellement, en finançant telle ou telle restauration ou en participant directement aux travaux… C’est à des clients curieux et expérimentés que je conseillerai la Louisiane : les villages cajuns reconstitués, les plantations, la musique sont autant de sujets riches de sens. Amusant, du reste, de voir que La Nouvelle-Orléans semble dépeuplée de jeunes ! À croire qu’ils commencent à sortir dans les rues à partir de trente ans ! La qualité des hôtels – notamment de la chaîne Renaissance Arts – et celle de la gastronomie (fruits de mer à tous les repas) satisferont les plus raffinés de mes clients !

« En discutant avec les commerçants ou les restaurateurs de La Nouvelle-Orléans, j’ai appris que les touristes revenaient progressivement et que la crise post-ouragan semblait s’apaiser »

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