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La croisière à la peine en France

Le bilan 2005 du marché de la croisière en France est décevant : 233 000 passagers, en hausse de 5 % seulement par rapport à 2004. Un petit mieux certes, mais décevant au vu des nombreuses initiatives (de formations notamment) mises en place l’an dernier

 

Georges Azouze (Costa Croisières), président de l’Association France Ferries & Croisières (FFC) était quelque peu amer en présentant le bilan 2005 de la croisière en France le 14 juin. 233 000 clients français ont effectué une croisière l’an dernier, en hausse de 5 % par rapport à 2004, qui place l’Hexagone 5e position sur le marché européen. Avec 7 % de part de marché (sur 3,2 millions de passagers au total pour le Vieux Continent), la France est loin derrière ses voisins italiens et espagnols, qui ont réalisé une belle année, avec des hausses respectives de 28 et 26 % (514 000 et 379 000 clients). Tout comme l’Allemagne qui, avec 639 000 passagers, a affiché une croissance à deux chiffres (+10 %). Quant aux Anglais, malgré le timide +4%, ils demeurent les leaders en Europe, avec un million de clients.

Bref, la France aurait pu mieux faire. D’autant que les efforts n’ont pas manqué l’an dernier. France Ferries et Croisières (qui regroupe une vingtaine de professionnels adhérents), en collaboration avec la Fédération française des techniciens et scientifiques du tourisme (FFTST), a mis en place des formations à Paris et en province baptisées Navigateurs, à l’attention des vendeurs et des enseignants des écoles de tourisme. Si les profs ont répondu présents, la fréquentation des agents de voyages a été insuffisante, avec 900 vendeurs sur une trentaine de sessions, qui se sont déroulées au printemps et à l’automne. Georges Azouze a d’ailleurs noté une certaine indifférence de la part des agences parisiennes. A ce jour, 3 300 agences vendent au moins une fois une croisière en un an.  Plus positif, les visites de bateaux, organisées lors d’escales (à Cherbourg, au Havre, Monaco, Marseille…) pour les étudiants en tourisme et les agents de voyages ont « mieux marché » niveau fréquentation. Ces initiatives, sur lesquelles mise beaucoup la FFC, sont reconduites cette année.

Par ailleurs, si les compagnies de croisières n’ont pas lésiné sur les campagnes de publicité l’an dernier, les retombées n’ont pas été à la hauteur des investissements. Le président de la FFC a donc insisté sur la nécessité de trouver une vraie dynamique de communication et d’être plus créatifs (à l’image des Espagnols par exemple, qui organisent chaque année une semaine de la croisière » dans tout le réseau de distribution), pourquoi pas en créant l’événement dans les magazines féminins et people, pour toucher plus largement le grand public. Tout en multipliant évidemment les opérations de sensibilisation vis-à-vis des agences.

En résumé, l’objectif de 500 000 passagers français en 2010, nécessaires pour être audible sur le marché de la croisière selon la FFC, est loin d’être atteint. A défaut de trouver un appui dans les agences pour pousser leurs ventes, les compagnies de croisières pourraient être tentées de se tourner vers la vente directe.


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