JO 2030 : ce qu’il faut retenir du comité interministériel à Briançon

C’est à Briançon, au cœur des Alpes françaises, que se sont réunis le premier ministre François Bayrou et les ministres des sports (Marie Barsacq), du handicap (Charlotte Parmentier-Lecocq), du tourisme (Nathalie Delattre) et des transports (Philippe Tabarot), lors du premier comité interministériel en vue des Jeux Olympiques 2030. Y étaient également présents Amélie Oudea-Castera, élue à la tête du Comité national olympique et sportif français, et Michel Barnier, missionné pour apporter son soutien.

Au programme ce jour-là : présenter les priorités gouvernementales en vue des Jeux Olympiques d’hiver 2030. Et signer plusieurs protocoles d’accord en matière de transports et de financements entre les parties prenantes.

Plan d’investissement majeur pour le ferroviaire

L’occasion pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Etat de dévoiler un plan de 520 millions d’euros pour les transports. L’accord aura pour objectif de désenclaver durablement le territoire, en modernisant les liaisons ferroviaires et routières entre le littoral méditerranéen et les Alpes.

C’est le volet ferroviaire qui prédomine dans cet accord, tant il concentre à lui seul 342 millions d’euros d’investissements, pris en charge à parts égales par l’Etat et la région. Le gouvernement espère principalement transformer le tronçon Marseille-Briançon, dont 150 kilomètres de voies seront rénovées. L’objectif : réduire le temps de trajet de plus de 4h40 aujourd’hui à 3h40. Bénéficiera également de ces investissements « l’étoile de Veynes » (Hautes-Alpes), carrefour ferroviaire entre Valence, Marseille et Grenoble, en direction de Gap et Briançon.

Côté routier, 90 millions d’euros seront investis dans la sécurisation des grands axes des Hautes-Alpes. « Ce plan vise à désenclaver les vallées alpines, renforcer les liaisons entre le littoral et les Alpes et préparer un héritage durable pour les habitants », a résumé la Région Sud dans un communiqué.

Feuille de route environnementale

Le Comité interministériel a également annoncé vouloir faire de ces Jeux un tremplin pour la transition écologique du modèle montagnard et de l’organisation de grands évènements sportifs internationaux. Le secrétariat général à la planification écologique (SGPE) est ainsi chargé d’établir une feuille de route environnementale devant permettre de limiter l’empreinte environnementale des Jeux.

Au-delà de l’organisation des Jeux en eux-mêmes,  le gouvernement prévoit déjà leur héritage. Et souhaite qu’ils permettent de pérenniser l’attractivité économique des zones de montagne en toutes saisons, au bénéfice des populations locales et des touristes. Une stratégie de promotion touristique des Jeux Olympiques 2030 sera ainsi mise en œuvre, sans que le gouvernement n’en ait pour l’instant dévoilé la feuille de route.

Tenir les dépenses « à l’euro près »

Les parties prenantes aux Jeux ont également pu signer un pacte dit « des financeurs », qui entérine la parité des investissements dans le budget total de l’évènement. L’Etat souhaite le voir plafonner à 2 milliards d’euros en matière d’organisation, et 1 milliard d’euros pour la construction des infrastructures.

François Bayrou a par ailleurs réaffirmé sa volonté de tenir les dépenses « à l’euro près ». L’inspection des finances avait pourtant mis en garde, dans plusieurs notes rendues fin 2024, contre la sous-estimation de certaines dépenses d’organisation pour ces Jeux. Mais le premier ministre de marteler à Briançon : « Les Jeux Olympiques, il faut les regarder comme un investissement, et pas comme une dépense à fonds perdu ».

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