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Train à grande vitesse : Velvet sort de terre pour concurrencer la SNCF

Rachel Picard et Tim Jackson, deux experts du ferroviaire, ont dévoilé ce matin le nom de leur compagnie de train à grande vitesse : Velvet. Bordeaux-Paris constituera la première ligne du futur concurrent de la SNCF, connu jusqu’alors sous le nom Proxima.

Velvet, c’est le nom commercial du projet Proxima, aux couleurs vert profond et lilas. Rachel Picard, l’ancienne patronne des TGV à la SNCF, l’a dévoilé ce matin avec son associé Tim Jackson. « Réinventons le voyage à grande vitesse » constitue la signature de la marque Velvet (velours en anglais).

 

Velvet
Rachel Picard, Frédéric Wiscart, président d’Alstom, Tim Jackson, au siège d’Alstom © LL

Proxima a levé un milliard d’euros auprès afin de relier l’Ouest de la France depuis Paris, pour l’achat de 12 rames à double niveau commandées auprès d’Alstom. Les trains du futur concurrent de la SNCF devraient desservir Bordeaux, Nantes, Rennes, Angers et Paris, en deux heures ou moins, à compter de 2028. C’est une première étape, face à un concurrent XXL qui exploite « 360 à 380 trains », a reconnu Rachel Picard.

« Crise capacitaire » sur les TGV

« Nous sommes face à une crise capacitaire pour le train grande vitesse », « notamment sur la façade atlantique », a expliqué Rachel Picard. « Nous estimons à 15% le pourcentage de voyageurs qui restent à quai et se tournent notamment vers la voiture. Avec Velvet, nous voulons accélérer le report modal. »

Velvet, qui promet de réinventer l’expérience voyageur autour de la simplicité, ajoutera sur le marché 10 millions de places par an. « A l’usine de Belfort vendredi dernier, Rachel et moi avons pu monter à bord de la première motrice aux couleurs de Velvet », a complété Tim Jackson. Les essais démarreront l’année prochaine. « Je n’ai jamais vu un projet ferroviaire avancer aussi rapidement », a-t-il ajouté.

Le marché ferroviaire français s’est ouvert à la concurrence en 2020, permettant à Trentilia, Renfe et autres Transdev de se positionner. Velvet devient ainsi la première compagnie de train à grande vitesse française indépendante. D’autres opérateurs privés comptent également se lancer, à l’image du Train.

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