TER : Transdev se lance sur le Marseille-Nice, à quels changements s’attendre ?
Le groupe Transdev a lancé ce dimanche ses trains sur la ligne Marseille-Nice, premier tronçon régional ouvert à la concurrence en France.
C’est une première en France, qui pourrait en inspirer bien d’autres – si tout se passe bien. Le groupe ferroviaire franco-allemand Transdev, qui avait remporté le premier appel d’offres ferroviaire régional en France, est entré en gare ce dimanche pour opérer le Marseille-Nice. Et ce, pour les dix années à venir.
Transdev devient ainsi la première entreprise privée à faire rouler des TER, sous la marque régionale Zou. Pas le droit à l’erreur : la pression est forte de la part de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui mettra 800 millions d’euros sur la table au cours de ces dix années. Cette dernière espère qu’à nouvel opérateur, nouvelle donne. Elle exigera un taux de régularité contractuelle de 97,5% à Transdev, sous peine de pénalités financières.
Offre améliorée
L’objectif : passer d’un service réputé auparavant comme le pire de France – accusant en 2016 20% de trains en retard et environ 10% de trains annulés, selon les estimations de l’ARAFER et de la région – à une offre fiable. Pour ce faire, la région et Transdev pourront compter sur 16 trains Omneo Premium construits par Alstom, pour remplacer les vieilles rames Corail, qui servent depuis maintenant 45 ans. Pour le moment, seuls 9 de ces 16 trains ont été livrés à l’heure par Alstom. Transdev se voit donc contraint de louer des trains exploités par la SNCF dans d’autres régions.
Trois millions de voyageurs ont emprunté la ligne Marseille-Nice en 2024 : Transdev compte bien augmenter la fréquentation, malgré une capacité d’accueil réduite dans les trains Omneo. Les nouvelles rames ne peuvent en effet accueillir que 418 voyageurs, contre 700 pour les Corail.
Doubler le nombre de passagers
La solution à ce problème : doubler le nombre d’allers-retours quotidiens, qui passera de 7 à 14 en semaine, et à 16 le week-end. Ainsi, la région PACA promettait en 2022, dans un courrier dévoilé par Le Monde, « 6 688 places assises, soit une augmentation de 55% » par jour, et « même 84% en incluant les strapontins, pour un volume total de 7942 places assises ». L’entreprise a ainsi pour objectif contractuel de doubler le nombre de passagers annuels à l’échéance du contrat, en 2035.
Et côté tarifs ? Renaud Muselier promet une baisse de 20% du prix des abonnements TER, à compter du 1er juillet : de 138 à 111 euros pour le Marseille-Toulon, de 75 à 60 euros entre Cannes et Nice, et de 46 à 37 euros entre Nice et Monaco.
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