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J.-P. Nadir : Ma réponse à Google

Qui l’eut cru ? Même Easyvoyage.com espère que Bruxelles et Google feront la paix. Mais pas à n'importe quel prix !

Comme nombre de sites, le portail d’infomédiation Easyvoyage.com a écrit à la Commission européenne, dans le cadre de la consultation – "Market test" -, lancée par Bruxelles jusqu'au 27 juin, sur les propositions anti-trust de Google.

"Il vaut mieux un mauvais accord (entre le moteur et l'Europe, Ndlr) qu’un long procès", explique son fondateur Jean-Pierre Nadir, avant de défendre son point de vue : "Sur ses verticaux, Google devrait montrer les réponses de 3 ou 4 comparateurs, tant au niveau des vols que des hôtels. Je voudrais que, dès lors qu'il affiche un prix, il propose plusieurs comparateurs".

Ne pas être "victime du guichet unique"

Aujourd’hui, en réponse à "Hôtels à Paris" par exemple, le moteur de recherche promeut haut et fort un mini-comparateur de tarifs hôteliers (comme ci-après), qui correspond à une extraction de Hotel Finder. Easyvoyage souhaite que ce modèle d’affichage tarifaire ne soit pas exclusif à la firme de Mountain View.

Le site français redoute l'émergence d'un guichet unique pour les internautes, dommageable pour la concurrence."Nous devons créer les conditions d’une saine concurrence", poursuit Jean-Pierre Nadir, reprenant au passage les propos de Bruxelles : "Google a des droits comme des devoirs". "Il faut éviter l’abus de position dominante dont témoigne par exemple la page Météo, qui a entraîné une baisse de l'audience des sites de météo. Demain, Google Flight Search pourrait être aussi visible, si on le laisse faire".

Lorsqu’on tape "Météo à Paris", la première réponse signée Google est cette carte, sans aucune source :

Une enquête démarrée en 2010

Pour mémoire, Bruxelles a reçu et publié les propositions émises par Google concernant la présentation des résultats de son moteur de recherche, qui était accusé de ne pas bien identifier ses services et de dévaloriser ses rivaux.

Le commissaire européen à la Concurrence, Joaquin Almunia, a demandé le 21 mai à Google de prendre rapidement des mesures afin d'éliminer tout risque d'abus de position dominante. S'il obtient gain de cause, l'enquête européenne ouverte contre le géant américain en novembre 2010 pourrait être refermée. Dans le cas contraire, elle serait approfondie, et pourrait conduire à une sanction financière.

Bruxelles a identifié quatre domaines dans lesquels les pratiques de Google peuvent être considérées comme "des abus de position dominante", selon Joaquin Almunia. Google met notamment en avant dans ses liens ses propres services de recherche verticale, c'est-à-dire des moteurs de recherche spécialisés dans un domaine, comme les voyages, d'une manière qui pourrait leur assurer "un traitement préférentiel" par rapport à d'autres moteurs de recherche.

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