DMA : la CAT monte au créneau contre Google
La Confédération des acteurs du tourisme (CAT) fustige les méthodes utilisées par Google pour s’adapter au DMA.
A l’approche des élections européennes et du prochain CIT présidé par le Premier ministre le 25 avril, la CAT dénonce les conséquences « désastreuses » de l’interprétation faite par Google du Digital Markets Act (DMA) pour les acteurs de l’économie touristique en France.
Un nouveau bloc qui dérange
« Alors que la stratégie de désintermédiation est au cœur de l’action gouvernementale en matière de tourisme, encourageant les acteurs à s’émanciper des plateformes, l’interprétation faite par Google du DMA conduit au contraire à favoriser ces intermédiaires au détriment des acteurs de l’économie réelle : hôtels, campings, autres hébergements, transport aérien et ferroviaire, etc. »
Concrètement ? Google a récemment instauré dans ses pages de résultats de recherche un bloc intermédiaire mettant en avant des plateformes digitales. Un bloc qui apparaît entre la publicité en ligne (SEA) et le référencement naturel (SEO).
La CAT dénonce l' »interprétation douteuse » de Google
« Cette solution qui résulte d’une interprétation douteuse de l’article 6-5 du DMA permet à ces acteurs déjà avantagés par la force de leur référencement payant et organique de disposer d’un bloc vertical gratuit et très bien positionné dans les résultats de recherche », regrette la CAT. Et ce, au détriment de la visibilité des plus petits acteurs, contraints alors à débourser davantage pour maintenir leur référencement ou payer les OTAs, poursuit-il. « Google a lui-même admis que ces changements entraîneraient une baisse de trafic pour les sites de nos entreprises. »
La CAT regroupe 20 organisations, soit 70 000 entreprises et près d’un million de salariés.
