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Groupe Salaün : touché mais pas coulé

Pendant la crise le groupe Salaün n’est pas resté immobile. Il a par exemple transformé sa production digitale pour mieux toucher le B2C.

Groupe Salaün : touché mais pas coulé !
Luc Le Saos, Jackie Le Page, Jean-Michel Caradec et Florence Séguin du groupe Salaün. En compagnie de Christophe Chaillou, le patron du réceptif Creative Tours, à Chypres. Crédit : Clément Peltier.

A  l’occasion de son premier voyage de presse depuis deux ans  Michel Salaün, le patron du groupe éponyme voulait relancer la destination Chypre. Pour ce faire, il tenait à faire un point objectif sur la situation du groupe. Mais touché par le Covid, le patron du groupe a dû déléguer « au pied levé » une équipe de choc afin de présenter une des destinations qui devrait compter dans le catalogue du TO, Chypre.

Bien évidemment, le groupe a été très affecté d’une part par la crise sanitaire qui a frappée l’ensemble de la profession, mais également par la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Ces dernières destinations, et particulièrement la Russie via la filiale Pouchkine Tours, formaient une part très importante de la production Salaün. Pas moins de 23 pages dans sa brochure y sont consacrées.

« Plus généralement, ce sont tous les pays de l’Est qui sont touchés. Il y a une méfiance sur toutes ces destinations, sans qu’il y ait vraiment de raison », indiquent les représentants du groupe Jean-Michel Caradec, directeur général Groupes, soutenu par Luc le Saos, patron de la production. Ils sont d’ailleurs restés relativement discrets sur l’avenir du groupe, Michel Salaün se réservant habituellement ce type de communication.

Néanmoins, Michel Salaün, interrogé il y a peu se montre assez confiant : « La crise sanitaire aura coûtée quelque 30 millions d’euros. Sans parler d’une PGE de l’ordre de 54 millions d’euros qu’il faut commencer à rembourser ». Bien évidemment, il est important, « sans précipitation toutefois et avec discernement » confie Michel Salaün, de procéder à une certaine restructuration. D’où l’arrivée dans les locaux bretons du voyagiste, de Cédric Dugardin, l’homme qui a accompagné ces derniers mois la « restructuration » de l’APST.

Des nouveaux actionnaires chez Salaün ?

« Il est certain, explique Michel Salaün, que la guerre en Ukraine ne nous arrange pas, surtout du côté de la Russie, destination sur laquelle nous étions le premier voyagiste de France. Nous avons mis en sommeil notre filiale Pouchkine Tours, en attendant des jours meilleurs, mais nos équipes ont été protégées et c’est le plus important. »

Pour la suite du plan, nous n’en saurons pas beaucoup plus, mais il est évident que de nouveaux actionnaires, peut-être pour une période limitée, seraient partants pour une nouvelle aventure. Le temps de remettre les choses en place, qui sait.

En attendant, se réjouissent Jean-Michel Caradec et Luc le Saos, sans atteindre encore les résultats de 2019, les réservations sont au rendez-vous. « La nouvelle brochure est en cours et devrait offrir un maximum de destinations (387 pages) à nos clients ! », se félicitent-ils.

Clément Peltier et Dominique Gobert

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