France : le long des routes cyclables, les hébergements dédiés fleurissent

Quelque 22 millions de Français font du vélo pendant leurs vacances chaque année, et 20% des touristes à vélo sont étrangers. Le gouvernement, qui donne ces chiffres, espère voir la France ravir à l’Allemagne sa place de première destination mondiale pour le vélotourisme.

Or l’hébergement est crucial pour accompagner le développement de cette pratique qui essaime à travers le pays, avec nombre d’itinéraires de balade, notamment en Bretagne.

Option camping

Le long des routes bretonnes, certains cherchent « une bonne literie » dans un hôtel ou un gîte. D’autres un camping parce que « c’est moins cher », ou alors « une nuit au chaud entre deux bivouacs ».

Alexis Ehrart, Alsacien de 25 ans croisé par l’AFP à Saint-Pol-de-Léon (Finistère) sur la Vélomaritime, a fait le choix des  campings municipaux. « Les campings réservent des emplacements pour les cyclistes ou randonneurs », selon le jeune homme qui voyage avec son amie Florence Willer, 25 ans également.

A quelques kilomètres de là, au camping Odé Vras de Plounévez-Lochrist, Gaston Arnal et Yohan Wioland, les co-gérants, proposent des « Cabanétapes ». Il s’agit de cabanes de 5m³ aux couleurs vives, louées 30 à 35 euros la nuit. Avec un lit de deux personnes, une table de nuit avec prise électrique et un espace pour ranger son sac à dos.

4000 hébergements labellisés Accueil Vélo

« On a acheté quatre Cabanétapes l’année dernière et deux cette année », à 3.500 euros HT pièce, explique à l’AFP Gaston Arnal. Le camping est certifié « Accueil Vélo ».

Le label « Accueil Vélo » a été décerné par l’association France Vélo Tourisme à 6 500 établissements en France dont près des deux-tiers (64%) sont des hébergements. Pour être labellisé, il faut être situé à moins de 5km d’un itinéraire cyclable, disposer d’équipements (abri vélo, kit de réparation) ou encore de services adaptés (lavage et séchage de linge, location de vélo).

Slow tourisme

Ty Monde, chambre d’hôte ouverte en juillet à Poullaouen dans les Monts d’Arrée par Marion et Pierre-Baptiste Gélard, est labellisée « Accueil vélo ». « C’est dans les tendances », explique à l’AFP Marion Gélard, 36 ans, qui « promeut le slow tourisme, le tourisme vert, la nature » et « le vélo en fait partie ».

 « J’ai au moins deux, voire trois cyclistes par semaine », explique la propriétaire qui loue cinq chambres à partir de 85 euros dans cette ancienne école rénovée, à deux pas de la Vélodyssée (de Roscoff dans le Finistère à Hendaye dans les Pyrénées-Atlantiques) et la voie verte (de Roscoff à Concarneau).

La France dispose de 19 000km d’itinéraires cyclables aménagés (eurovélos et véloroutes nationales) selon le plan Destination France. Un plan qui indique qu’elle souhaite devenir « la première destination vélotouristique » en 2030.