Etats-Unis : les agences en ligne gagnent du terrain
Expedia, qui arrivera en France en 2004, s’est hissé en quelques années au quatrième rang des agences outre-Atlantique.
Aux Etats-Unis comme en Europe, la consolidation est une tendance lourde à laquelle n’échappent pas les mastodontes de la distribution. En témoigne le rachat de Rosenbluth International par American Express, officialisé depuis quelques semaines. Avec cette transaction, Amex consolide sa place de chef de file mondial du voyage d’affaires. Le volume d’affaires cumulé des deux géants a atteint plus de 15 milliards d’E l’an passé. Les rapprochements dans l’industrie sont notamment motivés par la recherche d’économies d’échelle. Car, avec la baisse des commissions, la concurrence croissante des agences en ligne et la crise du secteur aérien post-11 Septembre, les agences peinent à garder la tête hors de l’eau.
Pour plusieurs réseaux de distribution américains, l’année 2002 a été marquée par une baisse des ventes, voire la fermeture d’agences. Seuls les ténors du e-tourisme continuent d’afficher une hausse d’activité record.
Le grand bond d’Expedia
Expedia a ainsi bondi du huitième au quatrième rang des plus grosses agences, selon le palmarès annuel réalisé par notre confrère américain Travel Weekly, coiffant au poteau son concurrent historique Travelocity.com (Sabre). Il affiche un volume d’affaires de 4,4 milliards d’E en 2002, deux fois supérieur à celui de CWT/Protravel, le leader français. Le site du groupe InterActiveCorp devrait monter sur le podium dès cette année. Expedia est en effet devenue la première agence de voyages loisirs du pays. Le trio de tête reste composé de trois spécialistes du voyage d’affaires. Fondé en 2001 par American, Continental, Delta, Northwest et United, le portail Orbitz s’est hissé à la neuvième place, devant TQ3 Travel Solutions. Internet grignote chaque jour du terrain, y compris parmi les acteurs traditionnels. Sans surprise, les agences signalent que leurs dé- veloppements l’an passé ont été liés pour l’essentiel aux nouvelles technologies. Il s’agissait notamment de la mise en place de portails pour la gestion en ligne des déplacements professionnels.
