DSP en Corse : l’arrivée possible de Volotea fait grincer des dents
Arrivée en Corse en juin 2012, Volotea vient de faire une offre dans le cadre de la Délégation de service public aérienne. Ce qui inquiète beaucoup sur l’île.
D’après les médias locaux corses, la compagnie Volotea aurait soumis une offre de 50 millions d’euros pour la future délégation de service public (DSP) dans le domaine de l’aérien pour la période 2024-2027. L’offre de la compagnie low cost catalane serait donc presque deux fois moins élevée que celle de son concurrent corse. Comme l’a révélé Corse-Matin et confirmé par France 3 Corse, Air Corsica en demanderait 96 millions.
C’est la première fois qu’Air Corsica et Air France sont confrontés à un concurrent sérieux pour l’attribution des subventions aux principales lignes entre l’île et le continent. La compagnie s’est positionnée sur les lignes reliant Paris-Orly et Marseille aux aéroports d’Ajaccio et de Bastia. Volotea ne s’est en revanche pas positionnée sur les autres aéroports.
Volotea bientôt fixée
Après avoir été déposés à l’Office des transports le 13 juillet, les dossiers sont désormais en cours d’analyse. La phase de négociations a débuté entre les porteurs de projets et les six élus de la commission de délégation de service public qui s’est réunie récemment à Bastia.
La future DSP entrera en vigueur le 1er janvier prochain. Le montant de la compensation demandée n’est toutefois pas le seul critère à entrer en compte. Il y a aussi la qualité du service (moyens, avions, équipages, maintenance, personnels, types d’avions utilisés, etc.), la régularité et la ponctualité, les conditions de travail des salariés.
Sauvegarde de 700 emplois
Selon France 3 Corse, les négociations pourraient connaître de nouvelles avancées à la fin du mois de septembre. À l’issue de celles-ci, plusieurs scenarii sont envisageables : soit une attribution des lots, soit un retour en négociations, soit un appel d’offres déclaré infructueux.
L’offensive de Volotea en Corse, symbolisée par cette candidature, suscite de vives inquiétudes parmi de nombreux salariés d’Air Corsica et d’Air France dans l’île. Les représentants syndicaux des deux compagnies aériennes expriment leur crainte pour leur avenir. Car les enjeux sont important pour l’île : outre le maintien d’un service public de qualité pour assurer l’indispensable continuité territoriale, il s’agit de la sauvegarde d’Air Corsica et de plus de 700 emplois.
Le cas de la Sardaigne fait peur
A Corse Matin, un syndicaliste indique : « « Ils sont tout le temps en retard, annulent parfois leurs vols, laissent leurs passagers en plan… Le transport de voyageurs qui ont des rendez-vous médicaux à Marseille ou celui d’enfants voyageant seuls ne souffre pas ce type d’anomalie. La Corse n’a sûrement pas envie d’un service low cost. »
Et le désengagement de Volotea en Sardaigne n’est pas pour rassurer les Corses. En septembre dernier Volotea a annoncé la fin anticipée des quatre rotations prévues dans le cadre de la continuité territoriale. Ses liaisons entre la Sardaigne et l’Italie se sont donc arrêtées dès février 2023, trois mois avant la date fixée par l’accord avec la région autonome pour les obligations de service public.
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Nous avons voyagé avec Volotea une fois, pour aller en Corse. Le retour c’est fait avec air Corsica et Transavia car Volotea avait supprimé le voyage retour sans nous prévenir.
Ils sont, visiblement, coutumier du fait. Nous avons réussi à nous faire rembourser plus d’un an après. Compagnie à bannir car d’une mauvaise foi indescriptible. Ça, c’est dans le cas où vous arrivez à les joindre. Bon voyage, sans Volotea