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Cuba espère un nouveau souffle

Après un hiver morose, la Grande Ile va redorer son image en France. Et revoir à la baisse les prix de son offre balnéaire.

Depuis quelques semaines, Cuba dispose d’une nouvelle ambassadrice à Paris. Nommée à la tête de l’antenne parisienne de l’office de tourisme cubain, Carmen Casal n’est pas une inconnue pour le marché français : elle a dirigé pendant plusieurs années les relations publiques du mythique Hotel Nacional de La Havane. Très impliquée dans la promotion touristique de son pays, elle déborde d’énergie et de projets. Heureusement, car il y a du pain sur la planche ! Avec 1,9 million de visiteurs en 2003 (+16 %), Cuba est encore loin de l’objectif de 2,3 millions de visiteurs à l’horizon 2005, fixé par le nouveau ministre du Tourisme, Manuel Marrero Cruz (ex-président du groupe Gaviota).

Sur le marché français, le pari est loin d’être gagné. La fréquentation a certes progressé en 2003 avec 144 548 visiteurs (+15 %), mais les ventes de séjours balnéaires ont marqué le pas cet hiver. Una Liutkus, directeur commercial de Havanatour, estime même la baisse à 20 %. Et l’été s’annonce calme. La faute à la concurrence de la République dominicaine et, nouveauté, de la Riviera Maya mexicaine, jugent à l’unisson les spécialistes des Caraïbes. Cuba souffre de son prix élevé, alors que c’est le gouvernement qui fixe les tarifs des hôtels. Comment empêcher les clients de comparer le coût d’un séjour à Varadero avec celui d’un hôtel tout inclus de République dominicaine ou de la Riviera Maya ?, estime Sylvie Romano, chez Vacances Air Transat. Certains TO ne remplissent les hôtels de Cuba que lorsque la République dominicaine déborde, tempête Una Liutkus.

La qualité des prestations en nette progression

La destination a toutefois amélioré la qualité de ses prestations. La compagnie aérienne Cubana fait beaucoup d’efforts, nous n’avons quasiment pas enregistré de retards cet hiver. Elle devient de plus en plus rigoureuse, se réjouit Sylvie Romano. Les hôtels ont fait de nets progrès, notamment à Varadero, en termes d’animations, de qualité de prestations, ajoute Una Liutkus.

L’île, qui compte actuellement 271 hôtels (dont 49 % en 4b), n’a pas épuisé tous ses atouts. Actuellement, 67 % des arrivées concernent le tourisme balnéaire. Le tourisme urbain reste sous-exploité (25 %) et le tourisme de santé (2 % des arrivées), comme le tourisme vert (1 %), sont balbutiants.

Des produits originaux à des prix étudiés

La campagne de promotion que lance l’office de tourisme cet automne en France devrait contribuer à mettre en avant les stations balnéaires autres que Varadero, encore mal connues, notamment à Cayo Coco où un centre de thalassothérapie vient d’ouvrir. De leur côté, les TO concoctent des produits de plus en plus originaux, combinant culture, ambiance et balnéaire. A des prix étudiés.

En attendant la sortie des brochures de l’hiver, il est encore temps de proposer la destination pour cet été. Marsans mise sur les combinés La Havane-Varadero en y intégrant notamment des cours de salsa (avec un prix d’appel à partir de 880 E). Vacances Air Transat a lancé des promotions sur Varadero (à partir de 590 E en 3 étoiles tout inclus en mai-juin) et programme une série d’éductours culturels pour la rentrée. Partez tous les jours, rentrez quand vous voulez ! lance pour sa part Havanatour, qui combine des vols Air France, Cubana et Iberia avec des autotours et des nuitées à la carte (à partir de 1 200 E pour 10 jours), et propose des circuits accompagnés limités à 20 personnes.

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