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Condamnée, Ryanair va-t-elle retirer ses bagages payants en cabine ?

Condamnée en Espagne, la compagnie aérienne va devoir retirer sa fameuse clause sur les bagages à main payants.

Le 24 août 2018, Ryanair annonçait par communiqué qu’il fallait devenir un « client prioritaire » pour pouvoir emporter un bagage en cabine. Depuis cette clause décriée, la compagnie aérienne à bas coûts permet seulement de voyager gratuitement avec un “petit sac personnel”, qui doit être placé sous le siège devant soi. Mais c’est peut-être bientôt de l’histoire ancienne.

Un tribunal espagnol a ordonné à Ryanair de rembourser une cliente qui avait dû payer pour avoir pris un bagage en cabine sans s’être acquittée du supplément lors de la réservation. Le tribunal a également exigé de la compagnie aérienne irlandaise qu’elle retire cette clause de ses conditions générales de vente.

Pas d’appel possible

Le tribunal de commerce de Madrid a jugé que Ryanair devait rendre les 20 euros, assortis d’intérêts, payés par cette passagère qui avait pris une petite valise de moins de 10 kilos à bord d’un vol Madrid-Bruxelles. Ryanair n’autorise ses clients à prendre un bagage en cabine que s’il peut être rangé sous le siège en face mais exige un supplément pour les bagages plus volumineux allant jusqu’à 10 kilos.

Dans sa décision, qui n’est pas susceptible d’appel, le tribunal juge cette politique en matière de bagage « abusive » au regard du droit espagnol, et invalide ce règlement en ordonnant à Ryanair de le « retirer » de ses conditions générales de vente.

La fin d’un imbroglio judiciaire ?

Contactée, la compagnie irlandaise basée à Dublin n’était pas joignable dans l’immédiat. En février, l’autorité italienne de la concurrence avait infligé une amende de 3 millions d’euros à Ryanair et d’un million à la compagnie hongroise Wizzair pour leur politique de bagage en cabine, estimant qu’elle revenait à augmenter le prix des billets de façon « non transparente ».

Mais cette décision a été annulée le mois dernier par un tribunal administratif italien après un recours des deux compagnies. Ce tribunal a estimé qu' »il n’y avait aucune norme obligeant les compagnies aériennes à maintenir indéfiniment dans le temps une politique déterminée de prix », en raison des principes de « liberté tarifaire (…) et de la libre concurrence ».

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