Cediv : le Convenc’Tour 2023 sous le signe d’un monde qui change
C’est aujourd’hui que démarre, en Sicile, la convention 2023 du Cediv. L’occasion d’interviewer Adriana Minchella, sa présidente, pour faire le point sur ce réseau d’agences indépendantes de plus en plus dynamique.
L’Echo touristique : Votre convention se déroule en Sicile jusqu’au 23 novembre. D’habitude plutôt festive, cette manifestation semble plus sérieuse. Pourquoi l’avoir axée sur le thème du changement ?
Adriana Minchella : Un journaliste, Julien Devaureix, a écrit un livre qui parle « du monde qui change auquel nous ne comprenons rien ». Je crois qu’il est effectivement nécessaire de faire un état des lieux sur ce monde qui change et la nécessité de nous améliorer, accompagnés également par l’OPCO. En fait, nous avons mené, au niveau de « la tête de réseau », une sorte d’audit afin de savoir ce qui allait, n’allait pas, pouvait manquer… Nous pensons qu’il faut un modèle afin de préconiser à l’ensemble de nos adhérents une remise à niveau dans le fonctionnement de nos agences, pour être encore plus performants.
Nos agences ont déjà bien embarqué le RSE.
A travers cet état des lieu, nous nous rendons compte que nos agences ont déjà bien embarqué la RSE. Nous ne sommes pas si en retard que je le pensais. Donc, nous allons accompagner dès maintenant la globalité de nos agences dans la mise en place de la RSE.
Comment expliquez vous l’attrait de nombreuses agences envers le Cediv ?
Adriana Minchella : N’exagérons pas, il y a beaucoup d’agences dans les autres réseaux. Le Cediv compte 230 adhérents. Je crois que c’est avant tout la proximité qui les attire, et ce qui est fait pour les agences indépendantes. Nous faisons les choses avec nos coopérateurs. Les nouveaux entrants viennent parce que la coopérative les accompagne. Nos outils sont mis à disposition de tous. Nous sommes toujours proches les uns des autres et c’est rassurant. Tout notre fonctionnement est basé sur l’humain. Vous savez, l’’intelligence artificielle sera toujours accompagnée par l’humain, ou ne sera pas. Les nouveaux adhérents disent qu’ils ont l’impression d’avoir toujours fait partie du réseau. Il faut croire que nous avons une facilité à les intégrer dans la famille !
Vous êtes quand même adossés à un grand réseau…
Adriana Minchella : Oui et c’est une chance. Nous sommes adossés à Selectour, dont le président Laurent Abitbol a une belle marque « entreprise ». Nous n’avons pas, contrairement à lui, de marque forte. Donc il est nécessaire de marquer l’histoire par cet accompagnement. Et vous savez, quand Laurent Abitbol apporte quelque chose à ses adhérents, il nous l’apporte aussi à nous. Et, entre nous, ça fonctionne très bien.
Quel sont les temps forts de cette convention ?
Adriana Minchella : Il y en a beaucoup. Valérie Boned (présidente des Entreprises du Voyage, Ndlr) et celle d’Isabelle Maimbourg (de l’OPCO) créeront un temps fort sur la RSE. De même que Jean-Pierre Nadir, fondateur de Fairmoove, qui promet quelques surprises.
La situation géopolitique nous touche beaucoup.
Nous allons également nous rendre dans des lieux qui correspondent à l’esprit Cediv. Notamment dans une cave ou une oliveraie, des endroits qui appartiennent à des familles, avec cet esprit de bienveillance. Il y a également un atelier avec deux coopératives hôtelières dont les travaux vont peut-être nous inspirer et nous permettre d’envisager une structure commune.
Comment le Cediv appréhende-t-il la situation géopolitique actuelle ?
Adriana Minchella : C’est effectivement une situation difficile. La guerre israélo-palestinienne nous touche de très près. Nous voyons bien que les clients se posent des questions, ils sont un peu en retard sur la prise de réservations (de leurs voyages, Ndlr). Ils réfléchissent davantage à des destinations différentes. Mais nous trouverons toujours des solutions.
