Campings en France : une année 2024 prometteuse
Après une année 2023 record, la saison estivale 2024 s’annonce encourageante pour les campings français.
A fin mars 2024, sur l’ensemble de la saison estivale, la Fédération de l’hôtellerie de plein air (FNHPA) constate une avance des réservations de 6% par rapport à l’année dernière. Une tendance encourageante pour les campings en France, même s’il ne faut pas s’enflammer. La météo représente une inconnue qui joue un rôle clé dans la motivation d’une partie des clients.
Les étrangers en force dans les campings
Sur la période estivale, notamment du 2 juillet au 31 août 2024, les carnets de commandes se remplissent « très rapidement », note la FNHPA. Par ailleurs, la fédération constate une avance des réservations sur les mois de septembre et d’octobre. Preuve que les « ailes de saison » prennent corps. D’autant qu’après la rentrée scolaire, les prix diminuent.
Sur l’ensemble de la prochaine saison, l’avance est majoritairement tirée par les réservations de la clientèle étrangère (+10%), qui représente un tiers de la fréquentation, particulièrement par nos voisins d’Europe. A commencer par ceux des Pays-Bas, de l’Allemagne, de la Belgique, du Royaume-Uni et de la Suisse. Du côté des Français, la dynamique est également bonne (+3%).
En 2023, le nord progresse plus vite que le sud
En 2023, les campings français ont battu un nouveau record de fréquentation avec 141 millions de nuitées (+4,4% vs 2022, et +9,3% vs 2019). Le littoral demeure la destination la plus plébiscitée des touristes en France, et concentre plus de la moitié des nuitées, en hausse de +2,6% par rapport à 2022.
Selon les chiffres Insee 2023, les nuitées des régions de la moitié nord de la France augmentent plus vite que la moyenne nationale (5,8%) et naturellement plus vite que la moitié sud. En région PACA, la bonne arrière-saison a permis de rattraper un été en dessous du niveau de 2022, indique Nicolas Dayot, président de la FNHPA.
Canicules ou pas, le sud n’est pas marron pour autant… La transhumance ne va pas s’inverser du sud vers nord, insiste-t-il, en invoquant deux raisons. D’abord, « parce que les trois régions Nouvelle Aquitaine, Occitanie et PACA représentent à elles seules 53% de la fréquentation totale du littoral ». Soit plus d’un quart du total. « Et surtout parce que les capacités d’accueil sont dans le sud, et qu’on ne peut plus construire de capacités dans le nord pour des raisons environnementales bien connues », ajoute Nicolas Dayot.
Le prix prime dans les campings
D’après un récent sondage Opinion Way pour la FNHPA, sept Français sur dix ont une image positive du camping, particulièrement au sein des catégories sociales modestes (74%).
Parmi les campeurs, le rapport qualité-prix est la principale motivation à séjourner en camping en 2024. Surtout dans un contexte inflationniste.
Toujours selon cette étude, les campings permettent de partir en tribu à un prix raisonnable (88%). Les familles les plus modestes choisiront un terrain nu, et/ou la dernière semaine d’août. Les emplacements nus, sur lesquels on installe sa tente, sa caravane ou son camping-car, représentent 51% de l’offre et 45% des nuitées. « Nous sommes loin d’une disparition des terrains nus, dont les prix défient toute concurrence », à partir de six euros la nuit selon Nicolas Dayot.
Les prix des campings ont augmenté de près de 6% en 2023, à un rythme proche de l’inflation. Depuis 2020, la hausse atteint 11% pour les terrains nus, et 18% pour le locatif (mobilhomes, chalets…) qui sont montés en gamme.
