Au doigt mouillé
« Bilan ! Les médias n’ont eu que ce mot à la bouche en juillet et août. Pas une semaine, au fil des bulletins météo, sans que l’on tire les grandes lignes de la saison touristique – souvent au doigt mouillé – pour aboutir à des résultats contradictoires, alors que l’été n’en était dans certains cas qu’à la moitié ! Ainsi le cabinet Protourisme a-t-il été omniprésent à la radio et à la télé pour annoncer une saison médiocre au glob
Bilan ! Les médias n’ont eu que ce mot à la bouche en juillet et août. Pas une semaine, au fil des bulletins météo, sans que l’on tire les grandes lignes de la saison touristique – souvent au doigt mouillé – pour aboutir à des résultats contradictoires, alors que l’été n’en était dans certains cas qu’à la moitié !
Ainsi le cabinet Protourisme a-t-il été omniprésent à la radio et à la télé pour annoncer une saison médiocre au global, quand le secrétaire d’Etat au tourisme a au contraire annoncé cette semaine que, malgré le temps maussade, la fréquentation était en hausse. Quant aux commerçants et autres vendeurs de pan bagnat, interrogés lors de fameux micro-trottoirs, ils sont unanimes pour considérer la saison comme pourrie. Mais c’est toujours la même rengaine. A force de perdre 20 % de leur chiffre d’affaires chaque année, il est même étonnant de constater qu’ils n’affichent pas encore une activité proche de zéro ! A la décharge des uns et des autres, la difficulté de pister les touristes, notamment les Européens qui découvrent notre beau pays avec leur voiture. Pour notre part, nous avons décidé d’attendre qu’août soit terminé, c’est-à-dire la semaine prochaine, pour vous livrer un bilan objectif.
Dans ce cortège de données, où l’on mélange déplacements des Français et accueil des touristes étrangers, les chiffres de l’association de tour-opérateurs sur les voyages de nos compatriotes à l’étranger ont le mérite d’exister. Mais il s’agit là encore de les commenter avec discernement. Ainsi, l’organisme annonce une hausse de 2 % en juillet. Mais si l’on exclut les vols secs, les départs affichent un recul de 4,3 %. Pas glorieux ! Selon que l’on considère l’un ou l’autre chiffre, la conclusion sera donc radicalement différente. En réalité, il convient de rappeler que l’avenir des professionnels se joue de moins en moins en deux mois. Evolution des modes de consommation, démocratisation des longs voyages, fragmentation des séjours… l’hiver est devenu la haute saison pour de nombreux TO, et le printemps et l’automne des périodes clés pour les réceptifs français. Bref, ce n’est que fin décembre qu’on y verra clair. En attendant, bonne rentrée !
