Air France : échec des négociations avec les pilotes
Le transporteur français et ses pilotes ne sont pas parvenus à un accord sur le plan Perform 2020 mercredi 30 septembre, date butoir fixée par la direction de la compagnie pour parvenir à un consensus. La menace d’un "plan B", avec licenciements à la clé, pourrait se préciser dans les jours à venir.
Comme l’avait indiqué la direction d’Air France, le mercredi 30 septembre était la journée de la dernière chance pour parvenir à un accord sur le plan Perform 2020 avec les syndicats représentatifs des pilotes. A l’issue de plusieurs heures de discussion, cette ultime tentative de négociation s’est soldée par un échec.
Dans le cadre de ce plan de productivité, la compagnie, filiale du groupe Air-France KLM, demandait notamment à ses pilotes de voler environ 100 heures de plus par an, à salaire égal.
Vers la mise en oeuvre d'un "plan B"… ou de nouvelles négociations ?
C’est donc la mise en œuvre du fameux "plan B", annoncé par la direction en cas d’échec des négociations, qui se profile. Au programme : une réduction de la flotte long-courrier de 10%, le report des commandes de Boeing 787, et surtout, des licenciements secs. Des décisions devraient être prises lors du conseil d’administration d’Air France-KLM, qui a lieu ce jeudi 1er octobre, ainsi que lors du conseil d’administration d’Air France, prévu vendredi 2 octobre.
Selon le SNPL, majoritaire chez les pilotes, une nouvelle réunion devrait avoir lieu après le comité central d’entreprise (CCE) du lundi 5 octobre au cours duquel la direction devrait communiquer sa décision. Ce même jour, les syndicats CGT, FO et UNSA d'Air France appellent à la grève pour protester contre un éventuel plan massif de licenciements.
Avec le plan Perform, la compagnie et ses filiales doivent économiser 1,13 milliard d’euros d’ici à 2017. L’objectif est aussi de dégager un résultat d’exploitation de 740 millions d’euros afin de reprendre les investissements dans le réseau.