Air Antilles : une licence temporaire et une relance sous pression

Période charnière pour Air Antilles. Engagée depuis le début d’année dans une procédure de conciliation avec les autorités pour stabiliser sa situation financière (via une renégociation du remboursement de ses avions et un allègement de certaines charges fiscales) et assurer la pérennité de son redécollage enclenché l’an passé, la compagnie caribéenne voit sa licence d’exploitation transformée.  

Par un arrêté en date du 3 avril, le ministère de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation a modifié la licence d’exploitation d’Air Antilles en une licence temporaire valable jusqu’au 30 juin 2025. Si les raisons ne sont pas évoquées, il s’agit pour la compagnie d’une décision technique censée accompagner une période de transition. 

Pas d’impact sur les vols

Assurant dans un communiqué en date du 6 avril « prendre acte de cette décision », la direction d’Air Antilles assure qu’il n’y a « aucun impact sur son programme de vol et sur ses opérations aériennes à court terme ».

Cette décision « conforte Air Antilles dans sa volonté de renforcer sa collaboration avec les pouvoirs publics et les administrations pour maintenir une saine concurrence dans le secteur aérien ultra-marin, seule garante de la pérennité des emplois, de la lutte contre la vie chère, de la continuité territoriale et de la capacité des populations à se déplacer sans contraintes pour leurs obligations professionnelles, sanitaires, familiales ou de loisirs » peut-on aussi lire dans le communiqué de presse. 

De bonnes performances opérationnelles 

Malgré ces contraintes administratives, financières ou encore judiciaires, Air Antilles annonce des performances encourageantes. Depuis le début de l’année, la compagnie revendique un taux de ponctualité de 90 %, et une croissance régulière de son trafic passagers. En mars 2025, elle a transporté 10 600 passagers, contre 6 500 en janvier. 

Pour assurer son avenir, la compagnie explique miser sur le développement d’accords interlignes avec des compagnies long-courriers majeures desservant les Antilles, Air France en tête. Ces partenariats permettraient d’intégrer les vols régionaux au sein des réseaux transatlantiques, facilitant ainsi les connexions pour les passagers.

Dans le même temps, elle ambitionne d’élargir son réseau vers d’autres îles caribéennes non desservies par les autres compagnies régionales. Enfin, elle travaille à l’arrivée d’un nouvel actionnaire de référence pour consolider son capital et soutenir sa relance. Les discussions sont en cours et devraient aboutir prochainement, selon la direction. 

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