1 De Downtown à Little Havana
Melting-pot de quartiers
Pas âme qui vive au pied des gratte-ciel. Comme la plupart des centres-villes américains, le downtown de Miami grouille de salariés en semaine, mais se vide la nuit et les week-ends. Les choses sont cependant en train de changer depuis que des dizaines de tours résidentielles de luxe ont poussé dans ce temple des banques et cabinets d’avocats. Une transformation urbaine voulue par la municipalité, mais à laquelle la crise a mis un violent coup d’arrêt. Fondée officiellement en 1896, la mégapole forme aujourd’hui un étonnant patchwork de quartiers. En quittant Downtown vers le Sud, on plonge dans les rues tranquilles de Coconut Grove, bordées de villas au style Nouvelle-Orléans. La zone abrite aussi la Villa Vizcaya, réplique d’une demeure de la Renaissance italienne, transformée en musée des arts déco. Quelques rues plus loin, une poignée de bicoques en bois et un cimetière typiques identifient un ancien quartier bahaméen. Remontant vers le Nord, on atteint Little Havana, le quartier général des Cubains en exil. Ici, pas de clinquant, mais une ambiance brouillonne à la sauce latino. Le rendez-vous des « viejos » (les vieux, en espagnol) est à Domino Plaza où, sous les ventilateurs, les joueurs enchaînent les parties de dominos. Un écriteau rappelle les règles : torses nus, crachats, alcool et armes interdits. Le cigare, lui, est non seulement autorisé, mais recommandé.
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