TUI France teste son nouveau casting

Chacun habite encore chez soi, Marmara à Paris et Nouvelles Frontières à Montreuil en attendant l’emménagement dans des locaux communs, à Levallois-Perret au 1er janvier 2013. L’organisation unique souhaitée par Pascal de Izaguirre, président de TUI France, n’est donc pas encore complètement sur les rails. Mais pour préparer la programmation hiver 2012-2013, les équipes ont commencé à travailler ensemble au sein des nouveaux départements Mainstream/généralistes d’un côté (la production industrielle clubs et séjours) et Spécialistes (les circuits, le sur-mesure) de l’autre.

MARMARA : « FORCE DE FRAPPE INDISCUTABLE »

Aux commandes de ces deux pôles : Florian Vighier (l’ancien directeur général de Marmara) avec Jasmine Leray (ex-production NF) comme directrice de la production et Jean-Baptiste Delsuc (ancien directeur TO NF). Au-delà du casting des hommes, il a fallu se livrer à une répartition des produits, des destinations, des segments de clientèles. « Une expérience très enrichissante », témoigne Jasmine Leray. « Les équipes se sont prises au jeu quand il a fallu partager entre Marmara et NF notre grosse production généraliste en tenant compte des demandes des clients et aussi de l’image de marque de deux TO ». Sans état d’âme, c’est la logique industrielle de Marmara, une poignée de destinations, du volume pour tirer les meilleurs prix, qui irrigue cette programmation généraliste. La brochure Séjours et Clubs de Nouvelles Frontières « est la résultante de ce principe de concentration » admet Jasmine Leray « avec moins de destinations et de produits pour un meilleur deal. On n’est plus là pour se faire plaisir avec quelques chambres ici et là. », Nouvelles Frontières conserve 12 destinations clubs et séjours, les « best-sellers » quand Madagascar (que propose en nouveauté Tourinter/Passion des îles), Cuba, Mayotte et les Bahamas ont rejoint le pôle Spécialistes. De même, NF se contente de 7 clubs cet hiver, « nos meilleures ventes sachant que ce qui plaît au client ramène du volume et que le volume est bon pour les marges ». Canaries, Tunisie, Maroc, Mexique, Maurice, Guadeloupe et Martinique sont au sommaire. Au passage, le Sénégal passe en club chez Marmara. Le TO récupère ainsi le Calaos qui abritait depuis 1988 le club Paladien historique Les Filaos, devenu Hôtel Club Nouvelles Frontières. « On a fait des arbitrages en fonction de la taille et aussi de l’ambiance des clubs, les plus grosses structures pour Marmara, l’animation plus douce pour NF. Cela a été notre critère de répartition plus que la gamme ou le prix », explique Jasmine Leray même si « la force de frappe de Marmara est indiscutable et extraordinaire » pour prendre des parts de marché. Nouvelles Frontières devrait en bénéficier au Sénégal mais aussi au Mexique où Marmara, qui monte en puissance en long-courrier grâce à l’appui arien du groupe, s’installe également en club. « On arrive au Mexique avec du volume et des séjours tout inclus en première minute à 999 E » se félicite Jasmine Leray. Parallèlement, la production Thaïlande lancée par Marmara l’an dernier est prise en mains par le pôle spécialiste (composé d’ancien de NF, de Tourinter et Aventuria) « Notre organisation est un échange de bons procédés. Marmara est une machine bien huilée. On va dupliquer leurs recettes, leur organisation à destination mais Nouvelles Frontières apporte aussi beaucoup avec son expertise pour les circuits et le sur-mesure », insiste Jasmine Leray.