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Transavia accusée de détruire l’aérien loisirs français

Les patrons des trois grandes compagnies charter ont envoyé une lettre commune pour dénoncer la stratégie monopolistique de Transavia, soutenue par Air France.

Les patrons de Transavia d’un côté, et ceux de XL Airways, Europe Airpost et Air Méditerranée de l’autre ne partiront pas en vacances ensemble cet été. Laurent Magnin (XL), Jean-François Dominiak (Europe Airpost) et Antoine Ferretti, (Air Med) ont diffusé une lettre ouverte la semaine dernière dénonçant « les pratiques commerciales et financières du groupe Air France-KLM » qui, via son « bras armé, Transavia, viennent déstabiliser les équilibres économiques et sociaux de nos entreprises ».

Les responsables de ces compagnies loisirs imputent en effet une partie de leurs difficultés actuelles à l’attitude de Transavia « qui lance des vols à tort et à travers juste pour prendre des parts de marché, de façon ruineuse pour tous et en enfreignant les règles de base de la concurrence », estime Antoine Ferretti. Cette stratégie qui consiste « à accroître massivement l’offre d’avions, ne peut se faire que grâce aux moyens financiers considérables et au support commercial et logistique de son actionnaire AF-KLM », poursuivent les signataires. Et d’ajouter : « Sans recapitalisation de la part de son actionnaire, Transavia n’existerait plus. » La low cost n’a en effet jamais gagné d’argent depuis sa création, en 2007.

« Transavia, c’est un gros ratage. Elle a été créée pour concurrencer les low cost, mais elle a raté sa cible et se rabat maintenant sur le marché du transport aérien loisirs », lâche Antoine Ferretti. Les patrons de XL, Europe Airpost et Air Med sont persuadés que Transavia « est devenue le principal outil de destruction du pavillon français ». En conséquence, ils espèrent une écoute et une réponse d’Air France, mais n’hésiteront pas à engager une poursuite pour faire respecter les règles de concurrence et empêcher la compagnie porte-drapeau d’abuser de sa position dominante sur le marché. Actuellement, Air Med revendique environ 20 à 30 % de part de marché du transport loisir moyen-courrier au départ de France, soit l’équivalent de Transavia, tandis qu’Europe Airpost, Aigle Azur et XL se partageraient les 50 % restants. On est loin de l’abus de position dominante. « Mais Transavia, née il y a quatre ans, part de zéro et à ce rythme, le monopole menace », explique le PDG d’Air Méditerranée. Transavia vient en effet sur les plates-bandes des autres opérateurs, notamment en assurant des départs régionaux à Nantes, Lyon, Marseille ou Lille. « L’an dernier Air Med assurait deux vols Nantes-Marrakech hebdomadaires l’été. Mais cette année, il n’y en aura aucun », pronostique Antoine Ferretti.

Chez Europe Airpost, certains TO, convaincus par « des pratiques commerciales qui indiquent un autre impératif économique que le nôtre nous ont fait perdre des chaînes entières », indique-t-on. Mais « Les TO ne sont pas tous satisfaits de cette situation », précise Antoine Ferretti.

Des poursuites sont envisagées

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