Sept Français enlevés au Cameroun
Sept ressortissants français "d'une même famille", trois adultes et quatre enfants, ont été enlevés au Cameroun "par un groupe terroriste que nous connaissons et qui est au Nigeria", a affirmé mardi à Athènes le président François Hollande.
"J'ai appris qu'il y avait eu sept compatriotes qui avaient enlevés au Cameroun (…) par un groupe terroriste que nous connaissons et qui est au Nigeria", a déclaré le chef de l'Etat, interrogé par des journalistes en marge d'un déplacement dans la capitale grecque.
Selon lui, "la plus grande probabilité c'est qu'ils soient emmenés au Nigeria. Donc nous faisons tout pour éviter qu'ils soient retenus dans ce pays. Nous devons avertir aussi tous les touristes dans cette zone du Cameroun d'éviter de s'exposer et nous devons aussi tout faire pour retrouver nos compatriotes".
Le rapt est survenu près de la frontière avec le Nigeria, rapporte l’AFP.
A la frontière avec le Nigéria
Selon une source proche de l'ambassade, les sept Français – une famille d'expatriés – ont été capturés ce mardi "par des hommes, manifestement à moto, dans la localité camerounaise de Dadanga, à la frontière avec le Nigeria. Visiblement les touristes rentraient du parc naturel de Waza", dans le nord du Cameroun.
En décembre dernier, un ingénieur français, Francis Collomp, avait été enlevé au Nigeria, un rapt revendiqué par le groupe islamiste nigérian Ansaru qui pourrait être lié à la secte Boko Haram. Ansaru a aussi revendiqué lundi l'enlèvement ce week-end de sept employés étrangers de la société de construction libanaise Setraco.
Les conseils aux voyageurs du Quai d’Orsay ont été mis à jour : après ces enlèvements, "il est formellement déconseillé de se rendre
dans la région extrême nord du Cameroun (des rives du lac Tchad au sud de Maroua) et à la frontière avec le Nigeria jusqu'à nouvel ordre", précise le ministère.