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Les Français sont des voyageurs pleins de contradictions

42% des Français disent prêter peu ou pas d’intérêt à la situation politique, économique ou religieuse des pays qu’ils envisagent de visiter.

"Le problème des Français par rapport à d’autres nationalités, c’est qu’ils font de la géopolitique", souligne régulièrement René-Marc Chikli, président de l’Association de tour-opérateurs/Ceto, pour expliquer la désaffection du marché hexagonal pour la Tunisie ou l’Egypte par exemple.

Une étude OpinionWay réalisée pour Evaneos.com du 16 au 18 janvier 2013 auprès d'un échantillon représentatif de 1001 personnes (avant la crise politique des derniers jours en Tunisie) relève pourtant des paradoxes forts dans le choix des voyages à l'étranger des Français. 

32 % seulement déclarent choisir des destinations conformes à leurs valeurs personnelles (situation des femmes, travail des enfants, tourisme sexuel…), 26 % au contraire sont attirés par des destinations qui vont à l'encontre de leurs valeurs personnelles au niveau politique, économique ou religieux et 42 % n'y prêtent pas ou peu intérêt.

La stabilité economique n'est pas déterminante

Pourtant, lorsqu'on les interroge sur une liste établie de critères sur la situation intérieure des destinations qu'ils choisissent, ils disent être attentifs en priorité à la situation politique (48 %), le droit des femmes (47 %), le droit des enfants (47 %).

Le critère le moins regardé dans la préparation d'un voyage est la stabilité économique du pays visité (30 %). Ceci peut s'expliquer par le fait que 72 % des Français jugent qu'il faut visiter les pays qui sortent d'une crise pour les soutenir économiquement.

La tranche d'âge des 50-59 ans et les femmes se sentent particulièrement concernées par la situation intérieure des destinations.

Les destinations sensibles restent attrayantes

Par ailleurs, 63 % des Français déclarent qu'ils ne sont jamais allés dans un pays dont la situation politique, économique ou religieuse est sensible. Et pourtant, 66 % d'entre eux citent une destination sensible (Inde, Cuba, Thaïlande, Tunisie, Sénégal, Egypte, Birmanie, Liban, Syrie) quand on leur demande où ils souhaiteraient partir.

81 % déclarent ainsi qu'ils ont peur d'aller dans des pays qui sortent d'une révolution politique ou qui sont instables, ils sont pourtant nombreux à répondre qu'ils iraient à Cuba (49 %), en Tunisie (39 %), en Egypte (35 %)

72 % des Français refusent d'aller dans un pays où il y a du tourisme sexuel, et pourtant 47 % d'entre eux aimeraient aller en Thaïlande.

 

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