Le tourisme responsable anticipe un bel été
D’après une étude d’ATD et d’ID Tourism, les voyages à la carte, le trek, l’écotourisme ou le volontariat sont moins impactés par la crise que les voyages "classiques".
Comparé aux voyagistes "classiques", les opérateurs du tourisme responsable ou alternatif -voyage à la carte, cyclotourisme, écotourisme, trek, volontariat…- résisteraient mieux à la conjoncture actuelle, rapporte une étude menée par l’association Acteurs du Tourisme Durable et le cabinet ID Tourism. Plusieurs tendances sociétales, comme l’adaptation de la façon de voyager des Français en fonction de la crise, la recherche d’authenticité et de liens, ou la préférence pour des activités ludiques, profitent en effet à ce secteur.
Cet été, la majorité des professionnels interrogés anticipent une activité en hausse par rapport à l’an dernier, notamment les spécialistes du à la carte et ceux proposant des autotours (Voyageurs du Monde, Evaneos, Planetveo, Comptoirs des Voyages…) ainsi que les entreprises positionnées sur les secteurs du tourisme d’aventure, du trek ou de l’écotourisme.
Autre succès pour l’été, le cyclotourisme, avec de nouveaux acteurs comme Le Vélo Voyageur et la multiplication des circuits ou initiatives de la part des CDT. "On remarque également une progression des randonnées ou balades gourmandes", explique Guillaume Cromer, directeur d'ID Tourism.
Un contexte difficile pour le tourisme solidaire
Le volontariat ou l’éco-volontariat, qui consistent à partir en voyage afin d’apporter une aide à des projets de solidarité, humanitaires, ou de protection de la nature seraient également en progression cet été. "On assiste aussi à une démocratisation de ce type de voyages (…) mais il faut faire attention", explique Guillaume Cromer. L’intérêt de ce type de mission pour les populations locales reste en effet à prouver pour certains types de voyage.
La situation est en revanche plus mitigée pour les opérateurs du tourisme solidaire, notamment les membres de l'ATES. Certains anticipent une croissance à deux chiffres pour l'été, avec des destinations en progression comme Madagascar, le Sénégal, le Benin, la Bulgarie ou la Tunisie. Mais la chute des départs sur des destinations toujours difficiles, notamment en Afrique du Nord et dans la zone sahélienne, touchent des opérateurs historiquement positionnés sur la région.
