L’Équateur, au-delà des Galapagos

Est-ce possible d’aller en Équateur sans se rendre sur ce mythique archipel à la faune et la flore préservées ? Difficile de faire l’impasse, et pourtant. « Moi, je suis venu pour les îles, mais mes amis m’ont convaincu de découvrir toute la diversité du pays », raconte un touriste français rencontré près du refuge du Cotopaxi à près de 5 000 m d’altitude, essoufflé mais au sourire convaincant. « Il y a six ans, tous les touristes venaient faire une croisière autour des Galapagos, mais ce n’est plus forcément le cas aujourd’hui », raconte Dominic Hamilton, du réceptif Metropolitan Touring, leader en Équateur. Cette tendance n’est pas due au hasard. Les autorités touristiques équatoriennes entendent bien réguler, pour ne pas dire juguler, la fréquentation touristique vers l’archipel (voir nos conseils page 26) et miser sur la diversité de l’offre touristique nationale. À commencer par sa richesse culturelle.

ENTRE VOLCANS ET AMAZONIE

Chaque Quiteños sera fier de vous rappeler que sa ville, Quito, a été le premier site américain à être inscrit au patrimoine mondial de l’humanité. Le pays est aussi un spectaculaire écrin naturel, coincé entre la terrible avenue des volcans, véritable chaudière prête à tout faire sauter au moindre hoquet tectonique, et le bassin amazonien. Bien que 2008 reste le meilleur cru touristique – comme pour beaucoup – l’Équateur séduit toujours de plus en plus de visiteurs avec une croissance de 9 % prévue en 2011. Les Français ne font pas exception à la règle avec une progression de 2 % en 2010 dans un environnement déjà dégradé. L’offre aérienne évolue en conséquence. Et de nouveaux TO, comme Autrement Voyages ou Visiteurs, tentent de se faire une place sur un continent en mal de spécialistes. En mettant les Galapagos un peu au second rang, l’Équateur veut s’affirmer comme une grande destination andine, mais également amazonienne. Il en a largement le potentiel.