Il y a trop d’hôtels à l’île Maurice
Souffrant d'une surcapacité hôtelière, la destination, qui enregistre un recul de la clientèle française en 2012, pourrait voir ses projets de développement gelés par le gouvernement mauricien.
Alors que l’Océan Indien revient en force dans les brochures hiver des voyagistes, le développement de l’hôtellerie mauricienne pourrait prochainement subir un coup d’arrêt.
"L’île Maurice est saturée", lâche François Eynaud, président de l’AHRIM (Association des Hôteliers et restaurateurs de l’Ile Maurice) et président du groupe hôtelier VLH, qui compte 7 établissements à Maurice sous les marques Veranda et Heritage. "Depuis 2007, la destination a vu son nombre de chambres croître de 25%. Le gouvernement pourrait mettre en place des mesures pour geler les développements hôteliers en attendant que les touristes reviennent".
Il manque 300 000 touristes
La destination, qui a accueilli 965 000 touristes en 2012, n’attire pas suffisamment de monde pour remplir ses hôtels. "Il manque 300 000 touristes par an par rapport au nombre de chambres dont dispose l’île", ajoute François Eynaud. D’autant que l’île Maurice est confrontée depuis plusieurs années à la montée en puissance du "para-hôtelier", de l’ordre de + 75% en six ans. "Il y a 12 000 chambres d’hôtels à l’île Maurice, 5 000 en para-hôtellerie (appartements, bungalows, chambres d’hôtes …) auxquelles il faut ajouter entre 2 000 à 4 000 structures non déclarées".
Pas de projet de développement
Confrontés à des difficultés de remplissage, les principaux groupes hôteliers n’ont pas de projet de développement en cours sur l’île Maurice, et voient plutôt leurs projets ailleurs dans le monde. Ainsi, Beachcomber Hotels va-t-il ouvrir le 11 décembre le Royal Palm Marrakech. De son côté, VLH "réfléchit à se développer sur de nouvelles zones", et Lux Resorts devrait annoncer en début de semaine prochaine l’expansion inédite de sa marque sous contrat de gestion sur de nouvelles destinations.
