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Formations en tourisme : quel maquis !

Il existe plus d'une centaine de formations de Bac+3 à Bac+5 préparant aux métiers du tourisme. Mais attention, certaines affichent de mauvais taux d'insertion.

Le nombre de formations aux métiers du tourisme a explosé. Il existe plus d’une centaine de diplômes ou certificats proposés en France (licences, masters, bachelor….) de Bac+3 à Bac+5. "C'est un véritable maquis", constate Annette Masson, présidente de la Fédération Français des Techniciens et Scientifiques du Tourisme (FFTST). Problème : nombre de ces formations offrent des enseignements peu en phase avec les réalités professionnelles.

Des licences qui ne servent strictement à rien

"Des licences qui ne servent strictement à rien ont ouvert ces dernières années, explique Dominique Chambeyron, vice-président de la FFTST, chargé de la formation professionnelle. Une seule poignée de formations après le BTS sont vraiment de bonne qualité". En 2009, une enquête de la Direction Générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services (DGCIS) montrait déjà une "inadéquation quantitative et qualitative" des formations en tourisme."Il y a des formations, c'est un véritable scandale", ajoute Marie Allantaz, directrice de l'Escaet.

"Certaines formations ont ouvert alors qu'il y a très peu de débouchés, par exemple, sur la question du développement durable. Le risque, aussi, c'est que certaines licences hyperspécialisées saturent vite le marché. Par exemple, à Angers, une formation spécialisée sur le golf a fermé au bout de trois ans, il y avait trop de monde sur le marché de l'emploi", précise Idriss Chassillan, professeur agrégé au lycée de Saint-Pierre à Brunoy.

L'information est difficile à trouver

Mais l'information est difficile à trouver. La seule solution pour les étudiants est donc de mener leur propre enquête. Une fois le projet professionnel déterminé, la première étape consiste à se renseigner quant aux perspectives d'insertion professionnelle. Dans un secteur saturé, même une bonne formation n’est pas gage d’emplois.

Il faut ensuite vérifier que le diplôme est inscrit au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) et qu'il est donc reconnu par l'Etat. Dans certaines écoles, des formations sont reconnues, d'autres non.

Vérifier si l'école est reconnue par les professionnels

Bien se renseigner, également, sur le titre proposé. Ainsi, seules les universités sont autorisées à délivrer des licences. D'autres écoles peuvent délivrer des diplômes au niveau bac+3, qui sont parfois reconnus au niveau européen, mais qui ne permettent pas de s'inscrire en master à l'université. Attention également aux formations en alternance : des écoles proposent des formations en alternance sur leur site Internet, mais en réalité, il ne s’agit que d'une formation classique avec plusieurs stages de deux mois.

Et tout cela ne suffit pas à jauger la qualité d'un établissement. Il est également indispensable de vérifier si cette école est reconnue par les professionnels du secteur, se renseigner auprès des anciens élèves ou encore sur les réseaux sociaux.

Se renseigner sur les taux d'insertion

"Le meilleur moyen de s'assurer de la qualité d'une formation, c'est de se renseigner sur les taux d'insertion", ajoute Annette Masson. Seulement, là aussi, il ne faut pas se contenter des informations transmises par les écoles, qui sont des sociétés à but lucratif.

Mieux vaut vérifier, en demandant une liste des élèves en poste et des sociétés dans lesquelles ils travaillent. Si l'école n'a pas de données sur ce point, même agrégées, c'est qu'elle ne suit pas de manière précise le devenir de ces étudiants. Ou que les taux d’insertion communiqués sont surévalués.

La FFTST sur son site internet, recense les formations de bac+2 à bac+5.

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