Air France-KLM : pas d’accord collectif, et une grève en prime
» Le SNPNC et l'Unsa, deux des trois syndicats représentatifs des hôtesses et stewards d'Air France,
Le SNPNC-FO et l’UNSA-PNC se sont réunis hier en intersyndicale. Dans un tract intitulé "De la négociation à la grève. Préavis maintenu", ils ont appelé le personnel à se déclarer "massivement" en grève. Ils ont déposé un préavis pour les 18,19 et 20 mars prochain. Ils dénoncent le projet d’une nouvelle compagnie aérienne à couts réduits (Boost), ainsi que le nouvel accord collectif soumis par la direction.
Le troisième syndicat, l'Unac/CFE-CGC, ne se joindra pas au mouvement de grève. Le syndicat a expliqué son choix de cautionner l'accord collectif grâce à une infographie. "80,5% de nos membres avaient voté en faveur du projet d'accord, pour un taux de participation de 62%", rappelle le syndicat.
Quel avenir pour l'accord ?
Pour être applicable, le texte doit être signé par au moins un deuxième syndicat représentatif, ce qui a peu de chance de se produire.
Faute d’accord, la direction a la possibilité de décider unilatéralement des conditions de travail et de rémunération qu’elle appliquera aux hôtesses et stewards. L'UNAC, bien que minoritaire, a également la possibilité de faire valider l'accord par voie de référendum à l'ensemble des salariés concernés, grâce à la loi El Khomri.
Une grève inévitable
A deux jours du 18 mars, la grève semble inéluctable. Reste à connaître l’étendue du mouvement, alors que l’intersyndicale représente près de la moitié des hôtesses et stewards d’Air France.
Le SNPNC-FO et l’UNSA PNC avaient été à l’origine de la grève d’une semaine des PNC à l’été 2016. Le mouvement avait alors impacté 180 000 passagers.