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Venezuela : les compagnies aériennes plombées par le trafic de dollars

L’obtention de devises étant autorisée en cas de voyage à l’étranger, jusqu’à 30% des passagers du pays font un "no show".

Au Venezuela, le contrôle, strict, de l’entrée de devises crée des phénomènes étranges… Les vols au départ du pays sont ainsi remplis de "passagers fantômes" qui achètent des billets uniquement pour avoir le droit d'acquérir des dollars.

Ce phénomène s’est amplifié avec la hausse du dollar cette année. Et, selon Humberto Figuera, président de l'Association des lignes aériennes du Venezuela (ALAV) cité par l’AFP,  jusqu'à 30% de passagers font un "no show".

Le dollar, au taux officiel de 6,3 bolivares, se négocie presque sept fois plus cher au marché noir. L'obtention de devises est uniquement possible dans certains cas, notamment pour les voyages à l'étranger. On se voit allouer 700, 2.500 ou 3.000 dollars sur sa carte de crédit.

"La différence abyssale entre le dollar officiel et le dollar au noir fait que voyager devient un commerce. On achète un billet, on le présente (aux autorités qui) autorisent la carte de crédit, et il y a des gens qui se consacrent à l'amener (à l'étranger) pour sortir les dollars. Certains passagers emportent 10, 20 cartes", ajoute M. Figuera.

La majorité des passager se fait rembourser les billets

La majorité des passagers se fait ensuite rembourser les billets non utilisés. Ce qui se traduit par des "fortes pertes" financières pour les compagnies aériennes, que la loi vénézuélienne empêche de pratiquer le "surbooking".

"Nous avons donc décidé, en collaboration (avec les autorités) que les passagers qui souhaitent se faire rembourser prouvent que leur billet n'a pas servi à acquérir des dollars", explique président de l'Association des lignes aériennes du Venezuela.

"Tu peux instaurer tous les contrôles que tu veux, mais c'est compliqué et ça ne servira à rien si tu ne t'attaques pas au problème de fond: réduire ou au moins rendre supportable le fossé entre le (dollar) officiel et le parallèle", estime Asdrubal Oliveros, directeur de l'institut Ecoanalitica.

 

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