Un audit planétaire sur la sécurité aérienne
Cinq mois après les attentats commis aux Etats-Unis, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) lance un programme d’audit international sur la sécurité aérienne.
Réunis mardi et mercredi à Montréal, où figure le siège de l’OACI, ministres et représentants des 187 pays membres ont adopté une déclaration de trois pages censée encadrer les mesures techniques nécessaires pour renforcer la sûreté aérienne. L’organisation a donné jusq’au 14 juin à son conseil pour élaborer un «plan d’action» contre le terrorisme.
Cet audit serait la première action concertée à l’échelle internationale renforçant la sécurité aérienne. Il s’agit de mettre en place des audits réguliers, obligatoires et systématiques, notamment dans les aéroports, afin de vérifier si les normes de sécurité internationales sont bien appliquées. Car si plusieurs pays ont accru les contrôles au sol et à bord des appareils depuis le 11 septembre, l’OACI ne dispose d’aucun moyen de le vérifier. Une fois l’audit complété, les pays présentant des déficiences en matière de sécurité pourront recevoir l’aide financière et technique de l’organisme afin de se mettre à niveau.
Les États-Unis ont promis de verser trois millions de dollars pour financer le programme d’audit étalé sur trois ans, et estimé à 17 millions de dollars. Le Canada et la France devraient contribuer à hauteur de quelques centaines de milliers de dollars chacun. Linda Lainé