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TUI France attend toujours l’éclaircie

À l'image de Corsair, sa compagnie aérienne maison, la filiale française de TUI Travel ne parvient pas à redresser la barre. Un contexte qui joue en défaveur d'un allégement du plan social.

Les résultats semestriels de TUI Travel doivent être présentés le 8 mai prochain, mais il ne fait déjà guère de doute que les chiffres en provenance du marché français ne seront pas bons. Dès la fin mars, au terme des six premiers mois de l'exercice, le groupe britannique pointait déjà du doigt les performances en berne de ses filiales hexagonales, alors que l'activité globale du groupe était jugée satisfaisante. Entre « la reprise plus lente que prévu des réservations sur l'Afrique du Nord » et l'impact des élections présidentielles, le nombre de clients des TO de TUI France (Nouvelles frontières, Marmara et Tourinter/Aventuria) était annoncé en baisse de 7 % sur l'hiver par rapport à l'année précédente, et les réservations pour l'été en recul de 17 % en nombre de passagers.

Les dernières nouvelles en provenance de Corsair International, la compagnie aérienne maison de TUI France, semblent plus inquiétantes encore. Un document interne du transporteur fait état d'un chiffre d'affaires pour l'exercice en cours en retard de plusieurs dizaines de millions d'euros et d'un résultat opérationnel cumulé d'octobre 2011 à janvier 2012 inférieur de 6,2 millions au budget établi. Et selon Pascal de Izaguirre, président de la compagnie, « mai et juin s'annoncent les deux mois les plus difficiles ».

Cette série de mauvais résultats joue évidemment en défaveur d'un allégement du PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) de TUI France, actuellement en discussions. Lors du dernier CCE (comité central d'entreprise), qui devait se tenir mercredi 25 avril, les syndicats avaient toutefois l'intention de maintenir leur argumentaire, estimant notamment que TUI Travel « a les moyens financiers » de soutenir sa filiale française, selon les termes de Lazare Razkallah, membre CGT du CCE. « Nous attendons aussi que nous soit enfin présenté le plan à moyen-terme sur l'organisation de TUI France dans les 3 à 5 prochaines années, qui a été soumis au board de TUI Travel le 28 mars », poursuit-il.

 

DÉPART VOLONTAIRE : DU 14 MAI AU 15 JUIN

 

Sans cette information, le CCE pourrait refuser de rendre son avis définitif sur le PSE, qu'il doit présenter le 10 mai. Un blocage qui risquerait de conduire la direction de l'entreprise à agir en référé. Car le calendrier des prochains mois est serré. Les candidats au départ volontaire devraient avoir du 14 mai au 15 juin pour se faire connaître, pour un examen des demandes avant fin juin et une première série de départs, la plus importante du PSE, au mois de juillet. D'autres vagues seraient ensuite prévues en octobre 2012, puis janvier et juillet 2013, et enfin juillet 2014. Coût total pour l'entreprise ? « On réclame en vain une estimation chiffrée de la direction, reprend Lazare Razkallah. Selon nos calculs, il devrait y en avoir pour une cinquantaine de millions d'euros. »

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