Transat France est à vendre
Dans un communiqué, Transat AT, la maison mère canadienne de Transat France (Look Voyages et Vacances Transat), annonce qu'elle initie une recherche d'acquéreurs pour ses filiales voyagistes en France et en Grèce.
Avec cette annonce, Transat A.T. inc. prend tout le monde de court. Le groupe canadien précise "qu'il a mis en place un processus visant à susciter des manifestations d’intérêt en provenance de tierces parties, pouvant éventuellement mener à la vente de certains actifs détenus par la société à l’extérieur du Canada, soit ses opérations de voyagiste en France et en Grèce".
Rien n'est fait
Pour le moment, "aucune négociation à ce titre n’a été amorcée, il n’est aucunement assuré qu’une telle négociation sera amorcée, et le cas échéant, il n’y a aucune assurance qu’une transaction en résulterait".
Si la transaction projetée se réalise, "elle n’aura aucun impact sur le programme transatlantique de Transat Tours Canada et sur les opérations et le développement d’Air Transat, incluant leur présence en France. Transat maintient ses objectifs de croissance en tant que transporteur aérien entre l’Europe et le Canada", précise le communiqué.
Recentrage sur l'Amérique
Cette transaction potentielle "découle du plan stratégique 2015-2017, lequel met l’accent sur la croissance rentable dans les Amériques par le développement des activités de voyagiste, de distribution et d’hôtellerie".
Le groupe Transat indique "qu'il n’a pas l’intention de donner d’autres détails sur ce sujet avant que le processus soit mené à terme, ou jusqu’à ce qu’elle le juge opportun". Transat France ne fait de son côté aucun commentaire.
Sur la saison d'été passée, Transat France a réalisé des résultats décevants. Sur le quatrième trimestre (août-octobre 2015), alors qu'outre-Atlantique, les résultats ont été quasi-historiques, le chiffre d'affaires de Look Voyages et Vacances Transat a dévissé de 9,2%.
"Nos performances sont en deça de nos objectifs", avait annoncé Patrice Caradec, président de Transat France au mois de septembre dernier, précisant que l'exercice 2015 ne serait pas "un bon cru". Il prévoyait un chiffre d'affaires global en recul de 3%, en-dessous donc des 450 millions d'euros de l'exercice précédent.
Au delà de ces considérations financières, Transat AT joue certainement la prudence considérant que le secteur touristique en Europe, à la peine, va continuer à souffrir du fait du contexte géo-politique. Le recentrage stratégique sur l'Amérique du Nord s'inscrit très certainement dans cette vision pessimiste à long-terme.
