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Touchée coulée

Attendue depuis plusieurs mois, la liquidation de Festival France est effective depuis le 11 mai. Largement médiatisée à la fin des années quatre-vingt-dix lorsqu’elle décida de battre pavillon français pour le Mistral (une première depuis le France !), la compagnie n’aura donc pas fait plus fort que le glorieux paquebot, dévorée par une dette et des ambitions trop importantes. Par chance, Michel Sardou vient tout juste de

Attendue depuis plusieurs mois, la liquidation de Festival France est effective depuis le 11 mai. Largement médiatisée à la fin des années quatre-vingt-dix lorsqu’elle décida de battre pavillon français pour le Mistral (une première depuis le France !), la compagnie n’aura donc pas fait plus fort que le glorieux paquebot, dévorée par une dette et des ambitions trop importantes. Par chance, Michel Sardou vient tout juste de sortir son nouvel album. Il n’aura donc pas le loisir de consacrer une chanson à l’armateur !

Si l’on est en droit de regretter la disparition d’un compétiteur important, nul doute que la place sera rapidement occupée par de nouveaux croisiéristes. MSC, qui vient d’ailleurs de racheter l’European Vision de Festival, est déjà prêt. Et d’autres attendent en embuscade. Car la croisière est indiscutablement un marché d’avenir, même s’il restera encore longtemps un marché de niche. Jugez plutôt : 230 000 Français ont embarqué en 2003 (toutes compagnies confondues), pas plus que le nombre de clients envoyés par Fram en Tunisie et en Espagne !

Quant aux agences qui avaient avancé des acomptes parfois énormes (plusieurs dizaines de milliers d’euros pour certaines), elles n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Car chacun savait la situation de Festival tendue… A plusieurs reprises, et depuis plusieurs années, L’Echo touristique avait d’ailleurs mis en avant – ce qui n’avait pas manqué de susciter le mécontentement de ses dirigeants – le manque de transparence de la compagnie, et sa politique suicidaire de bas tarifs. Plutôt que de perdre des clients attirés par ces petits prix, nombre d’agences ont pris le risque de vendre Festival. Le retour du bâton est sévère. Difficile pourtant de les en blâmer, dans un marché touristique sinistré. Il serait tout aussi injuste de dénoncer l’APS, dont la mission n’a jamais été de protéger les relations commerciales entre producteurs et distributeurs. La faillite de Festival aura au moins pour vertu de rappeler combien il est essentiel de bien choisir ses fournisseurs…

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