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Tirez les premiers…

« Tout semble bon désormais pour faire parler de soi, y compris le pire… Sans doute à court d’arguments publicitaires, Lastminute vient de saisir le conseil de la concurrence pour dénoncer un « abus de position dominante » de Voyages-sncf.com. Gagné ! La presse s’en est fait largement l’écho… Le distributeur s’interroge en particulier sur le bien-fondé de l’association entre la SNCF et une entreprise privée américaine (en l’occurrence E

Tout semble bon désormais pour faire parler de soi, y compris le pire… Sans doute à court d’arguments publicitaires, Lastminute vient de saisir le conseil de la concurrence pour dénoncer un abus de position dominante de Voyages-sncf.com. Gagné ! La presse s’en est fait largement l’écho… Le distributeur s’interroge en particulier sur le bien-fondé de l’association entre la SNCF et une entreprise privée américaine (en l’occurrence Expedia) dans l’agence en ligne. Loin de moi l’idée de refuser tout débat sur une saine compétition entre acteurs publics et privés. Mais l’argument a de quoi étonner. C’est un peu comme si American Airlines dénonçait le rapprochement entre Air France et Delta ! Surtout, Pierre Paperon, DG de Lastminute, s’est autoproclamé avec cette affaire Robin des Bois de la profession : il estime que le site de la SNCF nuit aux agences traditionnelles en les privant de 140 millions d’euros de commission, de quoi faire vivre selon lui 500 à 600 points de vente. Cette solidarité, qui émane d’un leader de la nouvelle économie, frise le ridicule tant elle apparaît démagogue.

L’escarmouche ne serait qu’un détail si ce type de démarches n’avait une fâcheuse tendance à se développer. Le transport aérien a montré la (mauvaise) voix. Dans le sillage de Ryanair, Easyjet dépense désormais plus d’énergie devant les tribunaux que sur les tarmacs. En avril, le PDG de la compagnie à bas coûts annonçait ainsi son intention d’attaquer Air France pour abus de position dominante. En mai, c’est le Cohor (qui attribue les créneaux horaires) qui était dans sa ligne de mire. Et plus récemment, Easyjet s’en est pris à la fusion Air France-KLM, arguant que le rapprochement limitait le choix du consommateur. Alors qu’il se crée une low cost par semaine ! Comme par hasard, ces entreprises martyrs sont cotées. Faut-il y voir le moyen de faire bondir leur cours de Bourse ? Autre coïncidence, elles sont originaires d’outre-Manche. La tradition est respectée : Messieurs les Anglais, tirez les premiers…

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