Tanzanie, le retour aux sources
L’Afrique de l’est séduit à nouveau les Français depuis deux ans. La Tanzanie n’est pas en reste, qui mise en particulier sur Zanzibar pour proposer des extensions balnéaires inoubliables aux amateurs de safaris.
La Tanzanie sort enfin du purgatoire ! Depuis deux ans, la destination connaît un regain de vitalité : +9 % de touristes internationaux en 2003, +2,5 % en 2004. Les Français ont été plus longs à la détente mais cette année, les chiffres pourraient s’envoler, même si les volumes (22 000 visiteurs en 2004) restent modestes. On constate une croissance de plus de 30 %, se félicite Agathe Roussey, chef de produits Afrique chez STI Voyages. La Tanzanie bénéficie de la forte communication de son voisin le Kenya, qui tire vers le haut toute l’Afrique de l’Est.
Autre explication : Zanzibar, qui fait partie intégrante du pays, est à la mode. Un dossier sur deux comporte une extension sur l’île. Les clients apprécient de pouvoir profiter de la plage après un safari dans une région moins galvaudée que Mombasa, ajoute Agathe Roussey.
Reste à espérer que cette forte demande ne soit pas qu’un feu de paille. Certes, la Tanzanie dispose d’atouts majeurs, à commencer par des parcs plus spectaculaires qu’au Kenya, tant au niveau des paysages que de la faune. Mais les problèmes de transport et, surtout, la faible capacité hôtelière, constituent de vrais freins. Ainsi, en période de pointe, il est fréquent qu’un circuit soit modifié, faute de place dans les lodges. Et les tarifs des hôtels s’enflamment, avec des hausses entre 10 et 30 % pour 2006. Résultat, à prestations équivalentes, la Tanzanie est 30 % plus chère que le Kenya.
Autre danger : les prochaines élections, qui se déroulent le 30 octobre et pourraient entraîner des violences. Si la partie continentale du pays semble à l’abri, il n’en va pas de même pour Zanzibar. En 2000, lors des élections précédentes, une quarantaine de personnes avaient été tuées. Et depuis quelques semaines, le taux d’occupation des hôtels de l’île est en forte baisse. Pour le moment, la France conseille aux visiteurs la plus grande prudence sur place. Du résultat dépendra l’avenir touristique du pays, au moins à court terme…
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