Sur les pistes d’une Tunisie différente
Geneviève Leroyer est responsable de l’agence Pollen Voyages, à Brest. C’est lors d’un voyage organisé par Croisière Jaune qu’elle a redécouvert la Tunisie.
Je suis partie en Tunisie en mai, pour accompagner un incentive d’une cinquantaine de personnes organisé par Croisière Jaune. La première étape de ce voyage unique de trois jours nous a conduits à Sidi Bou Saïd, à quelques minutes de Tunis, où un rallye pédestre avait été organisé, à la découverte des ateliers de peinture de ce village typique, tout blanc. L’occasion de découvrir des petites ruelles pleines de charme, des patios ombragés et secrets, mais aussi d’accéder à des points de vue fabuleux sur la Méditerranée. Une mise en bouche sympathique, agrémentée d’un excellent rosé !
C’est en fin de journée que les participants ont découvert le but ultime de leur voyage, le Sud tunisien. Nous avons rejoint Tozeur en avion, avant de nous enfoncer dans le désert. Une enfilade de 4×4 nous a conduits de nuit jusqu’à notre lieu de villégiature, 32 tentes VIP, avec un véritable lit, une douche, des toilettes, installées au milieu des dunes… Le groupe a découvert cet incroyable campement à la lumière de centaines de bougies, avant de partir sonder les mystères du ciel.
Assis en arc de cercle, un verre de champagne à la main, nous avons scruté les étoiles, bercés par les commentaires passionnés de l’astrophysicien Pierre Kohler. Une ambiance très Petit Prince, une leçon de choses et d’humilité ! La magie s’est poursuivie avec le dîner servi sous des tentes bédouines, où nous avons dégusté un délicieux couscous royal.
Autant dire que la nuit fut courte, mais quel bonheur de contempler le lever du soleil sur les dunes. Une rapide toilette, un petit déjeuner copieux avalé, et nous voilà partis pour des activités ludiques : mobylette dans le désert, fabrication du pain, luge dans les dunes… qui ont soudé le groupe avant de regagner Tozeur. Munis d’un road-book et d’un GPS, ce sont les participants eux-mêmes qui ont guidé les 4×4 dans le désert. Tout le monde est arrivé à bon port pour le déjeuner, servi sur de moelleux coussins dans la splendide palmeraie.
C’est le ventre plein et l’esprit rieur que nous avons alors rejoint Tamerza, dans un dédale de canyons et d’éperons rocheux, qui a servi de décor au film le Patient anglais. Le confort du Tamerza Palace fut le bienvenu !
Un étonnant repas de gala
Nouvelles aventures le lendemain avec le Lézard Rouge, ce train du désert spécialement affrété pour nous au départ de Tebedit, au milieu de NULLe part. Une ambiance très Bagdad Café, pour partir à l’assaut des gorges et des mines de phosphates de la région. Ce sublime décor de far-west ne fut pourtant rien comparé à ce qui nous attendait pour clore le voyage.
Tout d’abord, un cocktail blanc magique servi au milieu du Chott el-Djerid, ce lac asséché recouvert d’une croûte de sel. Même les serveurs étaient vêtus de blanc, renforçant l’impression de mirage… Un extraordinaire dîner de gala ensuite, organisé dans le vieux village abandonné de Tamerza, véritable château de sable géant mis en lumière par 5 000 bougies pour l’occasion ! Des artisans faisaient découvrir leur métier, au son de la musique d’un orchestre symphonique. Et que dire du repas, avec, en point d’orgue, un délicieux agneau à la gargoulette. Autant dire que ce périple, loin de l’image cheap du pays, m’a rappelé que la Tunisie était un pays sublime qui, au-delà de ses plages, recelait bien d’autres trésors…
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