Saitama

D’un rituel à l’autre

Les riokan, des auberges traditionnelles, permettent d’expérimenter certaines coutumes du Japon ancestral. Côté décor : mobilier minimaliste, tatamis, portes coulissantes et un futon, rangé dans un placard au cours de la journée. On enfile un yukata, kimono de coton, mis à disposition, en plaçant bien le côté gauche sur le côté droit (l’inverse symbolisant la mort), et on chausse des pantoufles avant de gagner la salle de bains commune. Hommes et femmes sont séparés, mais le bain est collectif. On se savonne, assis sur un petit banc, avec un baquet d’eau tiède, puis on se rince avant d’entrer dans l’eau brûlante (entre 40 et 50 °C) où trempent déjà des femmes de tous âges. Lorsqu’on en sortira, couleur écrevisse, toute la fatigue de la journée sera envolée ! On peut alors s’offrir un repas raffiné (plus d’une vingtaine de plats) dans un élégant ryotei ou se contenter d’un bento, une sorte de panier-repas (beignets de fruits de mer, poisson cru et cuit, riz, légumes et fruits, le tout délicatement présenté). Au matin, la cérémonie de l’hocho-shiki, un rite impérial qui date de plus de mille ans, nous attend. L’officier est célèbre au Japon. Vêtu de ses habits d’apparat, il découpe une énorme carpe à l’aide d’un sabre et de pinces. Les gestes sont codés et le poisson ne sera pas une seule fois effleuré avec les doigts ! Les morceaux rassemblés symbolisent un bateau, synonyme de vie, naviguant autour du monde.