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Revendications de base

« Des salariés en grève pour protester contre le départ de leur patron… voilà une situation peu banale ! C’est pourtant ce qui risquait de se dérouler chez Thomas Cook, avec un préavis déposé par les syndicats pour le 5 avril (après notre bouclage). Des syndicats qui se sont fait déborder par leur base, dégoûtée par les décisions prises par leur groupe, et qui a inondé la direction allemande de mails pour exprimer son désarroi. B

Des salariés en grève pour protester contre le départ de leur patron… voilà une situation peu banale ! C’est pourtant ce qui risquait de se dérouler chez Thomas Cook, avec un préavis déposé par les syndicats pour le 5 avril (après notre bouclage). Des syndicats qui se sont fait déborder par leur base, dégoûtée par les décisions prises par leur groupe, et qui a inondé la direction allemande de mails pour exprimer son désarroi.

Bien sûr, le combat des vendeurs dépasse le simple cas d’Olivier de Nicola, dont le limogeage n’est pas une surprise tant ce dernier s’était ouvertement opposé à ses actionnaires, utilisant habilement la presse pour faire passer son message et rassurer ses troupes. Il met surtout en évidence les doutes d’une entreprise, déboussolée depuis qu’elle est entrée de plain pied dans le jeu de la mondialisation, en passant sous la coupe de l’allemand Thomas Cook. Rien ne lui aura été épargné en trois ans, du plan social au changement d’identité, sans oublier le rachat surprise de son ex-marque Havas Voyages par TUI, l’ennemi de toujours. Olivier de Nicola, en s’entourant d’une équipe venant d’horizons nouveaux (de M6 à Darty), avait réussi à créer une nouvelle dynamique et a redonné le moral à ses salariés. Il était d’ailleurs fréquent qu’il pousse la porte d’une agence au hasard, histoire de saluer et motiver ses équipes. Bref, il avait su cultiver une image de patron sympa, moderne et dynamique, tout en remettant le réseau au travail. C’est la fin de cet interlude que les salariés dénoncent, et l’émergence de nouvelles incertitudes liées à la fusion en cours entre Thomas Cook et My Travel, avec son cortège probable de licenciements.

Autant dire que quelque soit ses talents, Denis Wathier arrive en terrain miné. Certes, en nommant un français à la tête de sa filiale hexagonale, qui possède de surcroît une forte expérience dans le tourisme, Thomas Cook a voulu envoyer un signal fort. Mais il arrive nécessairement avec l’étiquette de celui qui va faire le sale boulot, même s’il s’en défend. A force de jouer avec son beau joujou, Thomas Cook pourrait finir par le casser. Ce serait dommage…

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