Agences Neckermann (ex-Thomas Cook) : « Nous devons trouver un repreneur au plus vite »

Un tribunal belge a désigné Nicholas Ouchinsky et Gérard Leplat pour piloter la vente des agences Neckermann (ex-Thomas Cook). Les deux mandataires judiciaires expliquent à L’Echo touristique pourquoi ils sont pressés de trouver un repreneur, et dans quelles conditions.

L’Echo touristique : Le réseau belge Neckermann est placé en réorganisation judiciaire. Depuis quand ? Quel est la date ultime pour les candidats à la reprise ?

Nicholas Ouchinsky : Depuis lundi 1^er mars, et pour une durée de quatre mois. La fin du sursis est le 13 juillet. L’audience d’homologation, le 28 juin. Nous devons trouver un candidat à la reprise au plus vite, pour permettre la relance de l’activité dès le mois de mai. Il faut tenter de sauver la saison été. Nous allons clôturer notre appel d’offres au mois d’avril, idéalement à la mi-avril. Des entreprises ont déjà manifesté des marques d’intérêt. Nous les rencontrons cette semaine. 

Notre objectif est de préserver le maximum d’agences et d’emplois.

D’où viennent les difficultés ?

Nicholas Ouchinsky : La faillite de Thomas Cook a conduit au rachat du réseau belge de Neckermann par Wamos Benelux, qui a rencontré des difficultés en 2020 suite au Covid. Un apport de la société mère espagnole de Wamos était prévu, dans le cadre d’un plan de remboursement des créanciers. Mais la crise sanitaire a empêché son exécution. L’arrêt des ventes et l’absence d’une subvention attendue ont accentué les difficultés. C’est ce qui a poussé Wamos Benelux à effectuer une nouvelle demande de procédure de réorganisation judiciaire, avec un nouvel objet : trouver un repreneur. C’est notre mission.

Vous souhaitez idéalement vendre les 62 agences ensemble, j’imagine ?

Nicholas Ouchinsky : Tout est possible. Nous pouvons céder la globalité du réseau comme par appartement. Notre objectif est de préserver le maximum d’agences et d’emplois. Les agences appartenaient à Thomas Cook. Certaines sont très anciennes, avec une clientèle fidèle et des employés possédant 30 ans d’expérience. C’est ce qui fait la valeur de l’activité.

Gérard Leplat : Au total, le réseau Neckermann compte 140 salariés, dont nous espérons pouvoir céder les contrats. Nous n’avons pas 62 agences dans la liste que nous avons reçue dimanche. Nous avons 50 points de vente, situés en Flandre, à Bruxelles et en Wallonie, dans des centres commerciaux et des rues commerçantes. Nous avons une dataroom avec plus de détails pour les entreprises intéressées qui signeront un accord de confidentialité.

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