EdV : pour les opérateurs de voyages, l’été 2023 est en demi-teinte
Les Entreprises du Voyages (EdV) dressent un premier bilan de la saison d’été, marquée notamment par l’inflation.
Selon Olivier Grégoire, ministre déléguée au Tourisme, la saison estivale 2023 s’annonce très satisfaisante. Les opérateurs de voyages – agences de voyages physiques et en ligne, tour-opérateurs – tempèrent légèrement cet optimisme.
Le nombre de Français ayant utilisé leurs services pour des vacances en juillet-août demeure stable par rapport à 2022, et en sensible retrait par rapport à 2019 (-8%), précisent les EdV dans un communiqué.
Un budget consacré aux vacances en forte hausse
Si des Français ont dû réduire le budget et la durée de leurs vacances, voire les transformer en week-end prolongé, ceux qui ont les moyens de partir à l’étranger ont consacré à leurs vacances un budget (panier moyen) en progression de +7% par rapport à l’été dernier. Et de + 33% par rapport à l’été 2019.
Cette évolution résulte de la hausse des prix (billets d’avion, hébergement…) mais aussi du fait que les Français disposant de la capacité financière de partir à l’étranger n’hésitent pas à « monter en gamme ».
En termes de destinations, « L’Espagne, la Grèce, la France métropolitaine et la Tunisie ont été privilégiées, comme l’an dernier », ajoutent les Entreprises du Voyage. Dans le top 10 figurent aussi le Maroc et l’Egypte « qui n’étaient pas traditionnellement des destinations d’été ».
Meilleur étalement des vacances, jusqu’en septembre
Les réservations pour le mois de septembre affichent une augmentation sensible : +17% par rapport à l’an dernier et +10% par rapport à 2019. Le budget moyen dédié aux vacances de septembre s’inscrit en hausse de 10% par rapport à septembre dernier (+23% versus septembre 2019).
Comme nous l’indiquait dans une interview de rentrée Jean-Pierre Mas, le président des EdV, les opérateurs de voyages observent « un écrêtement des vacances de plein été » (concentrée historiquement sur la période du 14 juillet au 15 août) au bénéfice de septembre et juin. « Il est possible que les effets conjugués de la canicule et de la baisse du pouvoir d’achat soient à l’origine de ce glissement », précise le communiqué.
La répartition devient ainsi plus équilibrée entre juillet, août et septembre. Le marché s’oriente donc vers des saisons d’été plus longues.
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