Polynésie, la magie des lagons

La Polynésie, qui s’étire sur un territoire grand comme l’Europe avec ses cinq archipels (Société, Marquises, Australes, Tuamotu, Gambier), se mérite ! Le voyage dure en effet 22 h si l’on tient compte du transit à Los Angeles. Une température qui ne descend jamais en dessous de 24 °C, des lagons superbes et l’accueil chaleureux des Polynésiens font oublier cet inconvénient et la fatigue du décalage horaire qui en découle. Quelque 50 000 Français – sur 220 000 visiteurs – devraient ainsi faire le voyage jusqu’à Papeete cette année, un peu plus qu’en 2003. Des touristes principalement attirés par les îles de la Société, Bora Bora en tête.

Rencontré fin septembre à Top Resa, Jacqui Drollet, alors ministre du Tourisme du gouvernement d’Oscar Temaru, confiait cependant vouloir désengorger cette île mythique (qui reçoit 60 000 voyageurs par an), dont l’environnement souffre de la multiplication des hôtels. Il prônait pour cela une réorientation des investissements hôteliers vers d’autres îles de la Société et archipels. Face à un parc hôtelier 4 et 5b en constante augmentation, il entendait par ailleurs favoriser le développement de pensions, au caractère plus authentique.

Loin de partager ces positions, Teva Rohfritsch, son successeur dans le nouveau gouvernement de Gaston Flosse, prône la multiplication des mesures de défiscalisation, une simplification des réglementations pour relancer les investissements, un développement de la plaisance de luxe… L’imbroglio politique actuel a néanmoins gelé les projets hôteliers. Et l’appel à la grève générale lancé en novembre par le président Temaru n’a pas épargné le secteur hôtelier, à Moorea notamment. Pas terrible pour améliorer l’image de la destination, à l’heure où une campagne de communication vient de débuter en partenariat avec Austral-Lagons, Exotismes, Kuoni, Nouvelles Frontières, Tourinter et Thomas Cook.

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