Parcs de loisirs : Looping Group fait ses emplettes
Créé en 2011 après le rachat de sept sites à la Compagnie des Alpes, le groupe français vient d’acquérir le parc espagnol Isla Magica. Une reprise en ligne avec son ambition : devenir le spécialiste européen des parcs à vocation régionale.
Et de neuf sites dans l’escarcelle de Looping Group. À coups d’acquisitions, l’entreprise française est en train de remplir un premier objectif : faire émerger son nom parmi les acteurs qui comptent dans l’industrie des parcs de loisirs. Créé en 2011 lors du rachat à la Compagnie des Alpes de 7 sites (dont 4 en France, parmi lesquels le Parc Bagatelle ou l’Aquarium de Saint-Malo), le groupe, en partie détenu par le fonds d’investissement américain HIG, vient de mettre la main sur Isla Magica, l’un des plus importants parcs espagnols, après avoir acquis, en mai 2012, le site breton de Cobac Parc.
2013, UNE ANNÉE CHARNIÈRE POUR LOOPING GROUP
« Notre créneau, c’est la reprise de sites de taille régionale, dont nous voulons devenir le spécialiste à l’échelle européenne, explique Laurent Bruloy, président du groupe. Il y a aujourd’hui 450 à 500 parcs significatifs en Europe, qui reçoivent plus de 300 000 visiteurs par an. En ces temps difficiles, je crois que ce tourisme de proximité a un bel avenir. Mis à part Isla Magica, qui est un peu plus grand que ce que nous avions racheté jusqu’à présent, on parle de sites qui réalisent entre 5 et 10 millions de CA annuel, pour un ticket moyen autour de 20 E par personne. »
Conformément à son plan de développement, le groupe envisage donc deux ou trois autres acquisitions cette année et l’année suivante, pour atteindre une quinzaine de sites en portefeuille d’ici deux ans. « 2013 est charnière, reprend Laurent Bruloy. Je pense que nous allons doubler notre CA, qui était de 32 M E avant le rachat d’Isla Magica. » Après deux saisons de mauvais temps dans le nord de l’Europe, son regard se tourne en priorité vers les pays du sud, Espagne et Italie en tête, malgré les difficultés de leur marché intérieur. Et même si Isla Magica n’a jamais fait de bénéfices depuis son ouverture en 1997, Looping Group ne compte pas se concentrer sur le rachat de parcs « à redresser ». Selon Laurent Bruloy, tous les sites du groupe seraient aujourd’hui rentables.
