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Maîtres à bord

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Donner un cap et montrer sa capacité à tenir la barre, telles sont les prérogatives du chef d’entreprise ; son rôle face à son marché et ses salariés. En période de crise, conjoncturelle comme structurelle, le réflexe des dirigeants reste cependant le repli sur soi ou bien le mutisme. Instinctivement protectrice, cette posture est malheureusement totalement improductive. Pire, le déficit de communication laisse libre cours à l’incompréhension ou la déception en interne, et à toutes les spéculations à l’externe. Certes périlleuse, la communication de crise a au moins la vertu d’envoyer un signal, quel qu’il soit, et de faire la démonstration que les dirigeants de l’entreprise ne sont pas dans le déni. Qu’ils sont là, maîtres à bord, même s’ils ne détiennent pas forcément toutes les clés pour dénouer la situation. Dire « je ne sais pas » c’est déjà dire quelque chose. Et cela doit pouvoir s’entendre de part et d’autre, si les paroles sont accompagnées par l’action et non la paralysie. Hier Gérard Brémond, pour Pierre et Vacances ; aujourd’hui Georges Colson chez Fram, deux présidents qui reprennent l’opérationnel, faute de directeurs généraux, ou encore Emmanuel Foiry, président de Kuoni France qui s’attelle au marketing de la marque, disent chacun à leur manière « nous sommes là ». Certains commenteront qu’ils n’ont guère d’autres choix que de se retrousser les manches, au vu de leurs résultats financiers. Ou encore douteront de leur capacité à faire face à l’ampleur de la tâche. Enfin, qu’à user d’une gouvernance par trop centralisée, ils n’ont su faire confiance et fidéliser leur top management. Démises brutalement de leur fonction ou bien parties pour développer des projets personnels (sic), de nombreuses têtes sont tombées ces dernières semaines, au sein des hiérarchies de grands opérateurs touristiques. D’autres suivront peut-être. Restent alors en place des figures rassurantes qui incarnent leur marque, certainement un peu trop, notamment pour des marchés financiers très regardants en termes de gouvernance.

Certes périlleuse, la communication de crise a au moins la vertu d’envoyer un signal, quel qu’il soit.

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