Si le calme semblait revenu, lundi, à Antananarivo, la capitale malgache, la situation politique demeurait incertaine. Après une semaine de manifestations, le maire de la ville a annoncé, sans succès, samedi dernier, prendre les rênes du pouvoir. Lundi, il a également déposé une procédure de destitution du président en exercice, tandis que les activités économiques reprenaient leur cours quasi normal.
Le secteur touristique a-t-il souffert des événements ?
Côté compagnies aériennes, Air France et Air Madagascar ont maintenu l’ensemble de leurs vols et parlent de remplissages normaux. Seule Corsairfly a dû annuler sa rotation de dimanche dernier, en raison d’un incident technique et du couvre-feu imposé dans la capitale entre 17 h et 2 h. Les TO, en revanche, semblent plus hésitants. STI, dont l’île malgache est l’une des destinations africaines en vogue, a décidé de reporter les départs jusqu’à mi-février, suivant, en cela, les conseils du Quai d’Orsay, qui invite à « différer tout déplacement à Madagascar ». Le Ceto, quant à lui, a publié ses recommandations habituelles de reports sans frais pour les clients qui le souhaitent. « Tant que l’aérien est maintenu et que la sécurité n’est pas menacée, ce n’est pas la peine de fermer la destination, justifie René-Marc Chikli, son président. Si en revanche la situation s’aggrave, on fera comme avec le Kenya l’an dernier : on fermera. »