Lyon, charmeuse et gourmande

Comme les pyramides d’Egypte, le Machu Pichu ou le Grand Canyon du Colorado, Lyon est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. La bonne nouvelle tomba en 1998, suivie d’une reconnaissance internationale qui se concrétise aujourd’hui par une augmentation de près de 300 000 nuitées en quatre ans. Jusqu’alors, peu de touristes savaient – pour l’avoir seulement traversée sur la route des vacances- que Lyon cachait des trésors patrimoniaux. Riche de deux mille ans d’histoire écrite sans interruption depuis l’époque romaine jusqu’à celle des canuts du xixe siècle, la ville aux tonalités italiennes est toujours pleine de charme. Star de la gastronomie grâce à son plus fidèle ambassadeur Paul Bocuse, elle se réclame également capitale du cinéma (c’est la ville de naissance des frères Lumière), de la résistance, de la soie et de la lumière, qu’elle capte si bien et dont elle a fait une de ses spécialités avec son Plan Lumière. Il met plus de 100 sites et monuments sous les projecteurs. Tous ces atouts, ajoutés à un réseau de communication exceptionnel, en font une destination particulièrement attrayante pour un week-end ou un court séjour. Pourtant, si l’offre lyonnaise a tout pour séduire, elle ne tient pas beaucoup de place dans les brochures des voyagistes. A l’exception de Visit France, Frantour/Go Voyages et des spécialistes de la location (Interhome, Lagrange et Locatour), les tour-opérateurs boudent la ville. Par manque de demandes, Transeurope a même déprogrammé les six hôtels lyonnais dans sa nouvelle brochure Balades citadines. Côté réceptifs, les faibles marges engendrées par la clientèle individuelle incitent les agences à privilégier les groupes, en abandonnant, bon gré mal gré, le premier marché à l’office de tourisme de Lyon.