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L’édito de Dominique Gobert : scandaleux, vous avez dit scandaleux ? C’est un scandale !

Etrange semaine… Président Macron laissait entendre que la France serait en voie de libération durant le joli mois de mai. Ministre Premier Castex se réserve avec prudence. Pour le tourisme, rien de bien nouveau sous le soleil.

D’accord, si tout va bien, il ne faudra plus de Ausweis pour sortir de jour… à condition de ne pas traîner au-delà de 19 heures. Ce qui va sûrement faire une belle jambe aux restaurateurs possesseurs de terrasses. Pour le dîner, à moins d’adopter les coutumes anglo-saxonnes de la bouffe à 18h, c’est pas gagné ! Ce qui va sans aucun doute arranger encore les professionnels qui ne savent toujours pas ce qu’ils vont pouvoir imaginer pour ne pas crever lentement… mais sûrement !

Du côté des réservations pour l’été, après y avoir brièvement cru, c’est à nouveau l’apathie parmi nos agences de voyages, lesquelles, elles aussi, s’étiolent.

Dominique Gobert, éditorialiste

En revanche, parmi les hautes sphères, on murmure de plus en plus que les aides et fonds de solidarité vont également se réduire doucement… mais sûrement.

Nos compagnies aériennes, elles aussi, se préparent au pire. Willie Walsh, le nouveau patron de IATA a beau se plaindre du tarif « prohibitif » des tests anti-Covid, indiquant mêmes que « nous devons nous demander si les tests PCR sont nécessaires », c’est aussi un peu l’hôpital qui se fout de la charité.

IATA devrait peut-être par ailleurs se demander si les critères qui régissent l’agrément des agents de voyages pour distribuer les compagnies aériennes sont « vraiment nécessaires ». Il serait peut-être temps de réfléchir à la question…

Et puis, le fin du fin, la chose qui, en cette fin de semaine, devient quasi bouffonne. C’est d’ailleurs le Parlement batave qui souligne cette incongruité, alors que chez nous, en Gaulerie, personne n’a bronché. Uncle Ben, ce sympathique président d’Air France venu de chez nos cousins canadiens, pour lequel j’avais une certaine estime, ne s’embarrasse pas de considérations philosophiques dues à cette crise. Pour lui, un salaire est un salaire et il doit donc être perçu.

Jusque-là, rien à dire… sauf que son salaire à lui, conséquent déjà en termes de « fixe », comprend également ce que l’on appelle « un bonus », calculé en fonction des résultats de la compagnie, qui devrait s’élever à deux millions d’euros.

« Scandaleux » souligne le Parlement batave, alors qu’Air France/KLM a bénéficié de plusieurs milliards d’euros d’aides d’Etat et accuse une perte de plus de 7 milliards d’euros en 2020.

Et que Ben Smith, bien avant la crise, n’avait pas accompli de gros miracles, à part supprimer Hop (Hop, hop Hourra) et tenté de réduire la masse salariale d’Air France.

Tabernacle !

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