Le voyagiste Fram est-il sorti d’affaire ?
Le TO s'est rapproché de l'équilibre financier au cours de l'exercice 2013-14, alors qu'il affichait une perte nette de 35M€ un an plus tôt. Mais des zones d'ombre subsistent.
Fram reprend un peu son souffle. Le TO a publié ce matin des résultats bien moins alarmants que les années précédentes. La perte nette atteint 1,8 million d’euros, contre 35 millions en 2012, et 23 millions en 2011.
La perte opérationnelle a quant à elle été réduite à environ 9 millions d'euros, contre 22,6 millions d'euros sur l'exercice précédent, ce qui traduit "la dynamique de redressement positive engagée par le groupe", estime le groupe, au lendemain d'une réunion du conseil de surveillance.
Baisse du chiffre d'affaires de 10,2%
L'EBITDA, valeur indicative de la performance opérationnelle du groupe, est revenu à l'équilibre en 2013, après avoir atteint -13 millions d'euros en 2012.
Comme prévu, le chiffre d'affaires global a continué de baisser en 2013, de 10,2%, pour atteindre 408 millions d'euros, suite au retrait des produits et destinations les moins rentables.
410 000 clients en 2013
Fram, qui emploie 3 200 salariés et a fait voyager 410 000 clients l'an dernier, a par ailleurs réduit ses coûts et ses frais de structure, et cédé plusieurs actifs au cours des derniers mois, dont des hôtels en Espagne, pour faire rentrer de l'argent frais dans les caisses et couvrir les pertes de 2013 et 2014. "Le redressement de Fram est consécutif aux décisions stratégiques prises par le groupe en 2012" et "la performance 2013 montre la capacité de Fram à mobiliser ses forces dans un contexte historique international dégradé", note Georges Vialard, membre du directoire.
Fram réitère par ailleurs son intention d'ouvrir son capital à de nouveaux investisseurs, mais n'évoque aucune piste rassurante à ce sujet.
"Le redressement incontestable des comptes de Fram envoie un signal extrêmement positif", assure Marie-Laurence Vieuille-Feral, membre du directoire du groupe. Un message que les agences de voyages devront aussi entendre pour que l'entreprise poursuive sur sa lancée.
Reprise de l'activité en Tunisie
Le tour-opérateur veut désormais croire à un retour rapide à "un Ebitda et un résultat net positifs".
Pour y parvenir, il table notamment sur une reprise de l'activité en Tunisie et sur le succès confirmé de l'Espagne, des îles grecques, de la Croatie ainsi que l'ouverture de Chypre et le maintien du Maroc.
Reste à trouver, aussi, un nouveau patron – suite au départ de Thierry Miremont – pour que le voyagiste retrouve sa gouvernance et la confiance de ses partenaires.
