Le vin, élixir anticrise du tourisme français

L’oenotourisme, nouvel Eldorado du tourisme français. C’est en tout cas l’espoir d’acteurs publics ou privés, qui montrent beaucoup de volontarisme en ce moment pour développer cette activité. « Le tourisme viticole est une source de chiffre d’affaires pour les professionnels du tourisme et représente pour les viticulteurs un nouveau débouché », assure les organisateurs du 1er Salon international de l’oenotourisme, qui se déroulera à Lyon du 15 au 17 mai. La semaine dernière, c’était au tour du gouvernement de présenter le Conseil supérieur de l’oenotourisme, regroupant le ministère du Tourisme et de l’Agriculture, mais également les hôteliers, le Snav, le Ceto et les réceptifs français. Ce conseil a pour mission de « développer l’oenotourisme autour de cinq axes : la création d’un label Vin et Patrimoine, la formation, l’information, la mise en réseau des acteurs et le lancement d’un prix national de l’oenotourisme ». Ce conseil, qui se réunira en première séance plénière le 1er avril, se veut être une structure « légère et réactive, comme un laboratoire d’idées », souligne Michel Barnier, ministre de l’Agriculture. Présidé par Paul Dubrule, professionnel du tourisme, viticulteur et auteur d’un rapport en 2007 sur le sujet, qui estimait que le tourisme viticole pouvait représenter 15 à 20 % des ventes d’une exploitation viticole, ce conseil n’a pas de budget propre. Le marché de l’oenotourisme semble prometteur. Les vignobles en France attirent, chaque année, au moins 5 millions de visiteurs français, et 2,5 millions de touristes étrangers.