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Le Mont des querelles

Les nouvelles conditions d’accès au Mont Saint-Michel sont entrées en vigueur le 3 juin. Elles réduisent le temps de marche des visiteurs mais augmentent le prix des parkings. Toujours pas satisfaisant, crient les professionnels locaux du tourisme.

L’entrée en vigueur du nouveau dispositif d’accès au Mont Saint-Michel, le 3 juin, était censée calmer les esprits. Peine perdue : c’est par une grève que l’ont accueilli les professionnels du rocher, qui dénoncent les décisions mises en oeuvre depuis avril 2012. Depuis cette date, dans le cadre du gigantesque chantier de désensablement du Mont, tous les visiteurs doivent garer leurs véhicules à trois kilomètres du site, moyennant jusqu’à présent 8,50 E de parking pour les voitures et 40 E pour les bus. Ils rejoignent ensuite le rocher à pied ou via une navette gratuite, dont l’arrêt était situé à 900 mètres des aires de stationnements.

Pour les acteurs touristiques, ce nouveau dispositif est à l’origine d’une forte baisse de fréquentation. En 2012, l’abbaye du Mont n’a reçu que 1,27 million de visiteurs, soit 6 % de moins qu’en 2011. Philippe Cathonnet, porte-parole du Collectif Baie du Mont Saint-Michel, qui rassemble la majorité des acteurs touristiques du rocher, évoque même un recul de 20 à 25 %, et jusqu’à 70 % en soirée. Une désaffection surtout marquée chez les visiteurs locaux, qui représentent 20 % des 2,5 millions de touristes annuels. Selon lui, la « tendance est similaire sur le début de l’année 2013 », ce que semblent confirmer les chiffres de l’Office du tourisme du Mont : entre le 1er janvier et le 31 mai, seules 23 600 demandes ont été traitées à l’accueil, contre 28 700 l’an dernier à la même époque. « Mais les conditions climatiques exécrables ont aussi joué », nuance-t-on à l’OT.

Les nouvelles modalités d’accès sont donc censées corriger le tir. Bonne nouvelle : les navettes (toujours gratuites) viennent désormais chercher les touristes à l’entrée des parkings. Mais en contrepartie, les tarifs du stationnement passent à 12 E par voiture et 55 E par bus. Un renchérissement que les professionnels dénoncent, estimant en outre qu’il s’accompagne d’une dégradation du service de navettes. « Comme elles allongent leurs parcours, elles ne peuvent plus charger que 2 200 personnes par heure, contre 2 700 auparavant, gronde Philippe Cathonnet. À défaut de véhicules supplémentaires, les gens vont faire de longues files d’attente. » Autre pierre d’achoppement : la suppression de la desserte en bus réservée aux personnes travaillant sur le Mont, ces derniers étant forcés de se rabattre sur les navettes touristiques. Dans leur combat, les professionnels ont tout de même emporté une victoire : la gratuité du stationnement le soir, qui devrait stimuler l’activité des restaurants.

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